Pour B. Mustapha Sayed, le verdict est cinglant : « l’organisation de trois congrès n’a pas permis de redresser la situation », assure-t-il, en se référant aux conclaves de juillet 2016, décembre 2019 et janvier 2023, conduits par Brahim Ghali. A ses yeux, seule « la conférence générale », à laquelle il invite, devra permettre au mouvement de « chasser les forces de l’occupation » du Sahara.
Le frère du fondateur du Polisario ne cache pas son opposition à la ligne suivie par B. Ghali, notamment en ce qui concerne la conduite de la guerre contre le Maroc, lancée le 13 novembre 2020. Au congrès de janvier 2023, il avait tenté de torpiller le projet du 3e mandat de B. Ghali. Néanmoins, il n’a réussi à glaner que de 563 voix (31%) des 1.253 congressistes (69%) qui ont adoubé l’actuel secrétaire général du Polisario. Ayant eu le temps de ruminer sa défaite, B. Mustapha Sayed croit en sa bonne étoile en lançant un mouvement de redressement. Une initiative qui ne saurait aboutir sans l’aval du système algérien qui fait et défait les têtes d’affiche du mouvement séparatiste biberonné depuis des décades.