Les exactions physiques contre les journalistes sont les plus visibles des entraves à la liberté de la presse. En zone de conflit – à Gaza, en Ukraine, au Soudan ou au Sahel – des journalistes sont tués, emprisonnés, empêchés de travailler ou contraint à l’exil. RSF souligne également les difficultés économiques, notamment dans de nombreux pays d’Afrique, où les médias ne parviennent pas à se financer. La captation des revenus publicitaires par les grandes plateformes est un facteur croissant, que vient accentuer désormais « l’effet Trump ». Le locataire de la Maison Blanche a en effet gelé notamment le budget de l’US Aid.

Il est de plus en plus difficile pour les journalistes de faire leur travail, alors que les conditions se dégradent dans le monde entier. RSF déplore une situation préoccupante, qui concerne également les conditions matérielles et les pressions économiques qui entravent les journalistes dans l’exercice de leur métier.

« La liberté de la presse, en effet, se dégrade. Pour la première fois en 10 ans, on note que la situation moyenne passe en situation difficile. C’est un signe d’inquiétude pour nous, évidemment. Concrètement, les conditions d’exercice du métier de journaliste sont mauvaises dans la moitié des pays du monde aujourd’hui, et 0,7% de la population mondiale vit dans un pays où la liberté de la presse est pleinement garantie, explique Anne Bocandé. Autre indicateur cette année : les scores moyens baissent dans l’ensemble des zones du monde entier, ce qui est un facteur d’inquiétude pour une organisation comme Reporters sans frontières, et plus globalement, pour le droit à l’information du public à l’international. »

Ce sont des pays du nord de l’Europe comme la Norvège ou l’Estonie qui caracolent en tête, mais on notera la remontée de pays comme le Sénégal ou le Brésil, en voie d’amélioration. Il s’agit de données de l’année 2024 écoulée, reste à savoir si ces tendances vont se confirmer ou s’infirmer en 2025.

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