Le travailliste A. Albanese l’assure, il a à plusieurs reprises demandé au gouvernement US de renoncer à poursuivre J. Assange, sans succès jusqu’à présent. Le fondateur de WikiLeaks, de nationalité australienne, est accusé d’avoir révélé des documents confidentiels et attenté à la sécurité nationale américaine. Il risque 175 ans de prison.
Actuellement à Londres, où il doit assister au couronnement de Charles III, il a fait part à la chaîne ABC News de son agacement sur ce sujet : « Il y en a assez. On doit mettre un terme à cette affaire. Et on doit y travailler, y compris via les canaux diplomatiques, mais nous avons très clairement exposé notre position concernant le cas de M. Assange. »
Le problème est que le mois dernier, Penny Wong, ministre australienne des Affaires étrangères, avait déclaré que la diplomatie avait ses limites et qu’à son niveau, elle ne pouvait pas faire davantage.
De façon plus surprenante, Peter Dutton, leader de l’opposition, a également estimé que l’emprisonnement de J. Assange avait duré trop longtemps, alors qu’au cours des dix années de gouvernement conservateur, dont il était l’un des plus éminents membres, l’Australie s’était totalement désintéressée du sort de l’un de ses concitoyens.
Anthony Albanese a précisé, pour sa part, qu’il en parlerait directement à Joe Biden lors de sa venue à Sydney, dans une quinzaine de jours, à l’occasion d’un sommet du Quad auquel participeront également les Premiers ministres indien et japonais.