Accompagné de son épouse, l’ancien avocat spécialiste des droits humains de 61 ans, entré en politique il y a seulement neuf ans, a été reçu à la mi-journée pendant environ une demi-heure au palais de Buckingham. Risjhi Sunak a présenté sa démission au roi Charles III. « Après ce résultat, je quitterai le poste de chef de parti, pas immédiatement, mais une fois que tout sera en place pour désigner mon successeur », a précisé le Premier ministre sortant, avant d’aller présenter sa démission au palais de Buckingham.
Troisième Premier ministre du souverain en moins de deux ans de règne, après les conservateurs Liz Truss et R. Sunak, le travailliste doit entrer dans la foulée au 10, Downing Street. Jeudi 4 juillet, le raz-de-marée électoral a rappelé la victoire de Tony Blair en 1997 qui avait remporté 418 sièges. Mais, malgré cette large victoire travailliste, avec 412 sièges, l’enthousiasme est faible au Royaume-Uni. Car cette victoire annoncée n’est pas aussi large que prévu puisque le Labour a recueilli moins de 40 % des suffrages, score inférieur à celui de Jeremy Corbin, battu en 2017.K. Starmer promet la fin de la politique-spectacle et le retour du service rendu au public.
La droite conservatrice, elle, essuie l’une de ses pires défaites depuis plus d’un siècle, puisqu’ils n’auront qu’à peine 140 élus, contre 365 en 2019. Après 14 ans au pouvoir, la droite paye les pots cassés du Brexit (pour 65 % des gens, c’était une erreur), et le déclin du niveau de vie au Royaume-Uni qui a la plus faible croissance du G7. Et puis surtout, la droite paie les conséquences de ses promesses mensongères et ses scandales. Les fêtes de Boris Johnson pendant le confinement passent toujours très mal, mais surtout celle de redonner des moyens au service de santé public…