Déjà en grève jusqu’au 5 septembre, les greffiers ont prolongé leur mouvement avec huit nouvelles journées de grève prévues les 10, 11 et 12 septembre, les 18 et 19 septembre, ainsi que les 24, 25 et 26 septembre. Ces actions pourraient se prolonger jusqu’à octobre, en fonction des résultats du dialogue sectoriel en cours. Bien que le syndicat se déclare prêt à réagir positivement aux conclusions de la commission tripartite sur le statut particulier du personnel judiciaire, il insiste pour que toute réforme se base, exclusivement, sur les accords déjà passés avec le ministère de la Justice.

Les grévistes, rappelle-t-on, dénoncent la surcharge de travail, le déficit de ressources humaines et matérielles, ainsi que l’absence de réformes concrètes pour moderniser un système judiciaire dépassé. La revalorisation des salaires et l’amélioration des conditions de travail figurent également au cœur des revendications. Bien que légitimes, ces doléances semblent rencontrer une indifférence palpable du côté des autorités, retardant toute avancée significative.

Les conséquences de ces grèves sont lourdes : accumulation des dossiers en attente, reports systématiques d’audiences, retards dans le traitement des affaires… et la réaction d’Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, appelant à appliquer des retenues sur les salaires des grévistes ne fera que compliquer davantage la donne. Le Syndicat démocratique de la justice (SDJ) a fermement refusé les retenues salariales, affirmant qu’il n’a jamais cherché à « créer des tensions inutiles » ou à « exploiter la situation sociale à des fins organisationnelles ».

Les greffiers, en première ligne des revendications, dénoncent une surcharge de travail insoutenable et réclament une revalorisation de leurs conditions de travail. Pendant ce temps, les agents judiciaires peinent à assurer le fonctionnement des tribunaux, et les magistrats sont forcés de reporter leurs audiences, aggravant l’engorgement des dossiers.

Pour leur part, les avocats en confrontation directe avec le département de la Justice à cause de la double réforme des Codes civil et pénal, négociées sans démarche inclusive sérieuse, sont aussi affectés par les dossiers qui trainent… Outre les magistrats (juges et procureurs) qui se retrouvent en butte à des retards dans le traitement des dossiers et l’impossibilité de mener à bien leurs missions.

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