A. Benkirane qui s’est présenté dans l’accoutrement qu’on lui connait, une canne en prime, ne semble pas prêt à céder son poste, en dépit des jérémiades dont il a ponctué son intervention en évoquant son état de santé qui n’est plus au top. Les fidèles du secrétaire général, en poste depuis octobre 2021, dominent la composition de la commission préparatoire du prochain congrès, élue dimanche 14 janvier à l’issue de la session ordinaire du conseil national.

Sur sa proposition, l’instance présidée par D. Azami El Idrissi, « proche parmi les proches », compte aussi A. Hamiedine et son épouse, Bouthaina Karrouri, Amina Maelainin, Mustapha El Khalfi, ex-ministre de la Communication ou encore A. Bouanou, actuel président du groupement des députés islamistes.

A la tête du PJD du 20 juillet 2008 au 10 décembre 2017, A. Benkirane n’a quitté la direction du parti qu’à la faveur de son limogeage de la Primature, en mars 2017, avant de reprendre les commandes après la bérézina électorale du 8 septembre 2021. Le prochain congrès du PJD devrait se tenir entre avril et mai 2024.

Dans son allocution d’ouverture, le président du Conseil national du PJD a souligné les succès du parti au cours de l’année 2023. Le PJD a pleinement assumé ses responsabilités, faisant face à un « gouvernement faible », qui plus est affublé du titre des « compétences ». Il ne s’est d’ailleurs pas privé de railler ces derniers qui, à chaque difficulté rencontrée, renvoient la balle injustement au PJD. Pénurie d’eau, crises éducatives, hausse des prix… Tout est bon pour faire endosser la responsabilité de tous les échecs aux prédécesseurs. Sauf que les citoyens ne sont pas dupes, eux qui ont pris conscience « de la faiblesse du gouvernement, qui, au lieu de résoudre les problèmes, se plaint désormais des citoyens »…

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