Le Hamas a annoncé, vendredi soir, avoir finalisé ses consultations internes et avec d’autres factions de la résistance palestinienne sur la dernière proposition des médiateurs visant à stopper la guerre génocidaire israélienne contre Gaza. Dans un communiqué officiel, le Hamas assure avoir transmis une réponse positive aux médiateurs, se disant « pleinement prêt » à entamer immédiatement des négociations pour définir les modalités d’application de ce cadre. Les médias israéliens ont pour leur part rapporté que Tel-Aviv a reçu la réponse du Hamas et a commencé à l’étudier.
De son côté, le porte-parole du Jihad islamique a affirmé que le Hamas a consulté son organisation au sujet de l’accord de cessez-le-feu, ajoutant que la réponse du Hamas est « responsable ». Il a indiqué que « son mouvement a présenté des points détaillés concernant le mécanisme de mise en œuvre de la proposition des médiateurs », tout en exprimant le souhait de progresser vers un accord garantissant un cessez-le-feu permanent.
Entre-temps, Ezzeddine al-Haddad, chef de la branche militaire du Hamas à Gaza, a déclaré qu’il viserait un « accord honorable » pour mettre fin à la guerre israélienne contre Gaza, faute de quoi il engagerait une « guerre de libération ou de martyre », selon un responsable cité par le New York Times.
Quant au président américain, il a réaffirmé vendredi sa conviction qu’un accord de cessez-le-feu et de libération des prisonniers avec Gaza pourrait être conclu dès la semaine prochaine. Informé à bord de l’Air Force One de la réponse positive du Hamas à la dernière proposition de trêve, Donald Trump a salué la nouvelle, tout en précisant qu’il n’avait pas encore été briefé.
Rappelons que la guerre génocidaire israélienne lancée contre Gaza, depuis octobre 2023, a couté la vie à plus de 57.000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants.
Embrasement en Cisjordanie
Ces derniers jours, les colons israéliens utilisent de nouveaux procédés pour expulser les Palestiniens de leurs terres en Cisjordanie occupée, dans la perspective de l’annexer. Ils mettent entre autre le feu dans leurs terres. vendredi, ils ont pris d’assaut, les zones de Tal et Al-Baten, près des localités de Sinjil et d’Al-Mazra’a Al-Charqiya, au nord de Ramallah, sous la protection totale des soldats d’occupation. Après avoir incendié les terres palestiniennes, ils ont empêché les habitants d’accéder à leurs propriétés.
Les colons ont également bloqué les routes menant à Jabal Al-Baten et au site archéologique de Khirbet Al-Tall. Ils ont installé une tente dans la zone, alors que de nombreux colons arrivaient tentant d’imposer une nouvelle réalité coloniale sur le terrain. Mais, ils ont été confrontés à des Palestiniens qui ont marché en masse vers leurs terres, menacées de confiscation.
L’armée d’occupation a transformé les environs de Sinjil en une zone militaire fermée et ont érigé une clôture de barbelés autour de cette localité. Ce qui a isolé la zone de ses terres agricoles, causant des pertes importantes aux agriculteurs, en particulier dans la plaine de Tal, que les colons ciblent régulièrement en brûlant les récoltes et en volant le blé. Les forces d’occupation israéliennes ont tiré à balles réelles pour sécuriser l’incursion des colons et ont attaqué les manifestants palestiniens.
Des militants palestiniens ont toutefois réussi à atteindre et à démanteler l’un des avant-postes de la colonie, construit il y a environ un mois par les colons sur des terres officiellement détenues par les Palestiniens depuis l’époque jordanienne. Ils ont démantelé toutes les pièces de la colonie, construites en tôle et en bois.
Le maire palestinien de Sinjil a expliqué que les terres visées se situent dans la zone A, conformément aux accords d’Oslo, et que l’armée d’occupation se cache derrière des prétextes « sécuritaires » pour protéger l’expansion des colonies.
Parallèlement, des colons ont incendié des terres agricoles à Beita, au sud de Naplouse, et attaqué des maisons palestiniennes dans la région de Jabal Qumas, blessant trois Palestiniens. Les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut cette localité et tiré des grenades lacrymogènes sur les habitants.
Des colons ont en outre installé une tente sur des terres palestiniennes dans le village de Susiya à Al-Khalil Hébron, et d’autres ont attaqué une propriété palestinienne à Khirbet Umm al-Khair, dans le Masafer Yatta, en lâchant leurs bétails parmi les oliviers.
Par ailleurs, les attaques et agressions répétées des colons israéliens ont forcé environ 70 familles palestiniennes, soit environ 500 personnes, à émigrer, laissant derrière elles des souvenirs de plus d’un demi-siècle dans la communauté bédouine arabe d’al-Malihat, au nord-ouest de la ville d’Ariha (Jéricho), dans l’est de la Cisjordanie. De son côté, la Commission de résistance au mur et à la colonisation a appelé à une action urgente pour protéger les communautés bédouines, faisant état d’une escalade des attaques depuis le début de l’agression israélienne contre Gaza et d’un risque accru pour la vie des Palestiniens dans les zones de jointure.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a pour sa part révélé que les colons ont mené environ 740 attaques au cours du premier semestre de l’année, ciblant plus de 200 communautés palestiniennes, blessant 340 Palestiniens et privant des milliers d’entre eux d’accès à l’eau et aux ressources.
Au moins 989 Palestiniens sont tombés en martyrs, environ 7 000 autres blessés, et plus de 17 500 personnes arrêtées depuis le 7 octobre 2023, a-t-on précisé de sources palestiniennes. Un rapport israélien a révélé une augmentation sans précédent de la construction de colonies en Cisjordanie depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Netanyahu. Le nombre de colonies reconnues a augmenté de 40 %, passant de 128 à 178, en moins de trois ans. Cette augmentation concerne les fermes pastorales, les quartiers de colonies et les nouvelles colonies encore « sur le papier ».