Le scénario macabre s’est répété une fois de plus, cette semaine. Des hommes en armes entrent à dos de chameaux et de motos dans un village, brûlent les maisons et tuent ceux qui se trouvent sur leur chemin. Les commerces sont pillés et les forces de sécurité arrivent trop tard pour contenir les tueries.

Mercredi dernier, le village d’Amouri, ainsi que les localités des alentours, les jours suivants, a subi une attaque meurtrière. L’agence officielle SUNA parle de sept morts, quand une source médicale, citée par l’AFP, évoque onze corps amenés à l’hôpital de Nyala, la capitale du Darfour-Sud. Mais elle a aussi prévenu que les combats se poursuivent et que le bilan doit être certainement plus lourd.

Les vieux conflits entre communautés arabes dont sont issus les paramilitaires janjawids commandés par le numéro 2 de la junte au pouvoir à Khartoum, le général Hemeti, et les communautés non-arabes d’agriculteurs sédentaires s’étaient quelque peu apaisés au fil des ans. Mais le cycle des attaques et des représailles autour de l’accès à l’eau et aux pâturages, ainsi qu’au peuplement des territoires exploitables, a repris plus violemment, ces dernières années, et notamment à la faveur de la confusion née du coup d’État du 25 octobre 2021.

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