Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l’AFP que « 19 Palestiniens ont été tués et plus de 40 autres blessés dans trois massacres provoqués par des frappes aériennes israéliennes dans la bande de Gaza entre minuit et ce matin » ainsi que dans des tirs de char à Rafah, dans le sud. 

Au moins 120 Palestiniens ont été tués par les attaques israéliennes contre la Bande de Gaza au cours des dernières 48 heures, portant le bilan des victimes, depuis l’année dernière, à 44 176 martyrs, a annoncé le ministère de la Santé de l’enclave, samedi. Un communiqué du ministère ajoute que quelque 104 473 autres personnes ont été blessées dans les attaques en cours. « Les forces israéliennes ont tué 120 personnes et en ont blessé 205 autres lors de sept massacres de familles au cours des dernières 48 heures », a déclaré le ministère. « De nombreuses personnes sont toujours piégées sous les décombres et sur les routes, les secouristes étant dans l’incapacité de les atteindre », est-il ajouté.

Malgré les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat, l’armée israélienne poursuit sa guerre génocidaire contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre de l’année dernière.

En cette deuxième année de guerre meurtrière menée par Israël, il est de plus en plus admis au niveau international que la Bande de Gaza est le théâtre d’un génocide, des organisations et des dirigeants ayant qualifié les événements de tentative délibérée de destruction d’une population. La CPI a annoncé, jeudi, qu’elle avait délivré des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de l’ancien ministre de la défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés à Gaza. Israël est poursuivi aussi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour crime de génocide, en raison de la guerre meurtrière qu’il mène contre la Bande de Gaza.

Tsahal tue les siens

Les Brigades Al-Qassam, aile militaire du Hamas, ont déclaré, samedi, qu’une prisonnière israélienne a été tuée lors d’une attaque de l’armée israélienne dans le nord de la Bande de Gaza. « Après avoir rétabli le contact, interrompu depuis des semaines, avec les combattants chargés de protéger les prisonniers ennemis (israéliens), nous avons appris qu’une des prisonnières de l’ennemi avait été tuée dans une zone soumise à l’agression sioniste dans le nord de la Bande de Gaza », a déclaré Abu Obaida, le porte-parole du groupe armé, dans un communiqué publié sur Telegram. Il a ajouté que la vie d’une autre captive, qui se trouvait avec la prisonnière tuée, demeurait « exposée à un risque imminent ».

« Le criminel de guerre (le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu), son gouvernement et ses chefs militaires portent l’entière responsabilité de la vie de leurs prisonniers, car ils persistent à exacerber leurs souffrances et à provoquer leur mort », a ajouté le porte-parole. Al-Qassam a publié une photo de la captive décédée avec la légende suivante : « Une nouvelle victime de Netanyahu et (du chef d’état-major Herzi) Halevi ».

Israël a tué plus de 44 000 Palestiniens dans la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le Hamas a lancé des attaques qui auraient coûté la vie à 1 200 israéliens et permis d’en enlever 250 autres.

Tel-Aviv détient au moins 9 500 Palestiniens dans ses prisons et 101 captifs israéliens se trouveraient encore dans la Bande de Gaza. Le Hamas affirme que des dizaines de captifs ont été tués lors de frappes aériennes israéliennes.

Les familles des prisonniers et l’opposition accusent B. Netanyahu de refuser de mettre fin à la guerre et de se retirer de Gaza par crainte de voir sa coalition gouvernementale s’effondrer, les ministres d’extrême-droite ayant menacé de se retirer.

Au moins six soldats israéliens s’étaient suicidés ces derniers mois, en raison de problèmes psychologiques provoqués par la guerre prolongée à Gaza et au Liban. Le quotidien israélien Yedioth Ahronoth a rapporté, le vendredi 22 novembre, que le nombre de suicides pourrait être encore plus élevé.

L’armée d’occupation israélienne s’est jusqu’à présent abstenue de divulguer le nombre officiel de suicides, malgré ses promesses répétées de le faire. Le rapport indique que des milliers de soldats ont demandé de l’aide auprès de cliniques de santé mentale, et qu’environ un tiers des personnes concernées présentent des symptômes de stress post-traumatique.

Le nombre de soldats souffrant de traumatismes psychologiques pourrait être supérieur à celui des soldats souffrant de blessures physiques dues à la guerre, a-t-il indiqué.

Israël a lancé une guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre 2023, après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a mené l’opération-surprise Déluge d’Al-Aqsa contre l’entité occupante en réponse à des décennies d’atrocités et de dévastations menées par le régime israélien contre les Palestiniens.

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