Pas moins de 26 000 militaires participent à cette guerre fictive dont le scénario implique, entre autres, de garantir la défense de l’île de Gotland, stratégique pour le contrôle de la Baltique. Il s’agit également de tester les équipements et la chaîne de commandement. L’occasion aussi de vérifier la résilience des infrastructures civiles – hôpitaux, réseaux d’eau, d’électricité ou de télécommunication – en cas notamment d’offensives hybrides de type sabotages ou piratages.

L’ennemi n’est pas nommé, mais la Russie est dans tous les esprits : la communication de l’armée suédoise évoque un « contexte sécuritaire dégradé dans le voisinage immédiat du pays ». Une manière de démontrer que si le pays n’est pas encore membre de l’Otan, il est, sur le terrain, opérationnel et surtout déjà bien intégré aux forces alliées : 700 marines US ont débarqué depuis la Norvège et des centaines de soldats sont attendus de treize autres pays, du proche allié finlandais aux voisins baltes, mais aussi de France, de Pologne, du Royaume-Uni ou d’Ukraine.

Ces manœuvres militaires de grande ampleur réveillent en tout cas les partisans de la neutralité, qui ont appelé, par voie de presse, à ce que la Suède renonce à cet exercice et retire sa candidature à l’Otan. 

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