Cette initiative est illustrée par la signature, le 2 avril, d’un protocole d’accord entre Elias M. Magosi, secrétaire exécutif de la SADC, et Bah El Mad Abdellah, représentant du Polisario au Botswana, indique un communiqué de l’organisation régionale. Lequel précise que « l’objectif est de concrétiser les décisions adoptées par les chefs d’État et de gouvernement de la SADC, en août 2019, et la Déclaration sur la Conférence de solidarité de la SADC avec la RASD tenue en mars 2019 à Pretoria, en Afrique du Sud ».

La signature de cet accord intervient une dizaine de jours après l’appel lancé par Emmerson Mnangagwa, président du Zimbabwe, à la tête de la SADC, exhortant les États membres du bloc régional à défendre « la décolonisation du Sahara occidental ».

Il est à noter que le Maroc a réalisé des avancées significatives au sein de cette organisation régionale ces dernières années. La dynamique de reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental a également touché la SADC. En décembre 2019, la République des Comores a inauguré un consulat à Laâyoune, ouvrant ainsi la voie à d’autres membres souhaitant s’affranchir de l’influence diplomatique de l’Afrique du Sud. Le 27 octobre 2020, la Zambie, qui reconnaissait auparavant la RASD, et l’Eswatini ont ouvert le même jour leurs représentations diplomatiques respectivement à Dakhla et Laâyoune. La République démocratique du Congo a suivi en décembre 2020 en établissant une représentation à Dakhla. Le Malawi s’est engagé dans la même voie, inaugurant un consulat à Laâyoune le 21 juin 2021. Cette dynamique a considérablement affaibli le soutien de la SADC au Polisario.

Lors du dernier sommet de l’Union africaine, organisé en février à Addis-Abeba, les alliés du Front n’ont pas réussi à faire inscrire le traditionnel soutien de l’UA aux positions du Polisario dans le communiqué final.

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