Les Brigades al-Qassam, branche militaire du Hamas, ont annoncé avoir ciblé « le site de commandement et de contrôle de l’occupation dans l’axe Netzarim, avec des missiles 107 ». Ses moudjahidines ont réussi à tirer sur un soldat israélien et à le blesser directement dans la zone Al-Tawam, au nord de la ville de Gaza. Près du rond-point d’Abou Sharkh, à l’ouest de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, une force israélienne barricadée à l’intérieur d’une maison a été visée avec un obus du TBG. L’un des moudjahidines a réussi à achever un soldat israélien à côté d’un char Merkava, à saisir son arme et à lancer deux grenades dans le char à l’ouest de la ville de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza. Les Brigades al-Qassam ont tué 5 soldats israéliens à distance nulle près de la mosquée Al-Khalifa, au milieu du camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza.
De leur côté, les Brigades Al-Qods, branche militaire du Jihad islamique, ont ciblé les soldats d’occupation pénétrant dans le centre du camp de Jabalia et ses véhicules avec un barrage d’obus de mortier réguliers (calibre 60). Elles ont également pris le contrôle d’un drone de reconnaissance israélien alors que celui-ci effectuait des missions de renseignement dans le ciel de la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza.
Mardi, les Brigades Al-Qassam ont annoncé avoir détruit un véhicule de transport de troupes israélien avec un engin Shawaz, au milieu du camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la bande de Gaza. Elles ont fait exploser une maison piégée dans une force sioniste de 11 soldats, les laissant morts et blessés, également au milieu du camp.
MSF accuse !
Médecins Sans Frontières (MSF) accuse Israël de mener une campagne de « nettoyage ethnique » dans la bande de Gaza, dans un rapport accablant publié jeudi qui documente les 14 mois de la guerre israélienne contre l’enclave palestinienne. HRW accuse pour sa part ce pays d’ « actes de génocide ».
« Nous voyons des signes évidents de nettoyage ethnique alors que les Palestiniens sont déplacés de force, pris au piège et bombardés », dénonce dans le rapport établi par Christopher Lockyear, secrétaire général de MSF.
Intitulé « Gaza : la vie dans un piège mortel », le rapport documente notamment 41 attaques contre le personnel de MSF, incluant des attaques aériennes sur des établissements de santé et des tirs directs sur des convois humanitaires. L’ONG a été contrainte d’évacuer hôpitaux et centres de soins à 17 reprises. MSF souligne que le siège imposé par Israël a réduit drastiquement l’aide humanitaire, avec seulement 37 camions autorisés quotidiennement en octobre 2024, contre 500 avant la guerre.
Le nord du territoire, particulièrement le camp de Jabalia, subit une offensive d’une « violence extrême » depuis début octobre. Les équipes médicales de l’ONG ont effectué plus de 27.500 consultations et 7.500 interventions chirurgicales en un an. Elles constatent une propagation rapide des maladies au sein d’une population déplacée à 90% et vivant dans des conditions insalubres, avec une augmentation inquiétante des cas de malnutrition.
L’organisation dénonce également le blocage des évacuations médicales, Israël n’ayant autorisé que 1,6% des demandes entre mai et septembre 2024. Elle appelle à un cessez-le-feu immédiat et à la levée du siège pour permettre l’acheminement massif d’aide humanitaire. MSF appelle par ailleurs « les États, en particulier les plus proches alliés d’Israël, à mettre fin à leur soutien inconditionnel » à cette entité d’occupation.
Charge de HRW…
Après le rapport d’Amnesty International du 5 décembre dernier évoquant le « génocide » dans la bande de Gaza, c’est au tour de Human Rights Watch d’accuser d’« actes de génocide » l’armée israélienne pour avoir restreint l’accès à l’eau dans l’enclave palestinienne. Dans un rapport publié jeudi, l’ONG basée aux États-Unis estime avoir rassemblé suffisamment d’éléments pour étayer des « actes de génocide » commis par l’armée israélienne à l’encontre de la population gazaouie en restreignant l’accès à l’eau.
« Les autorités israéliennes ont délibérément créé des conditions de vie visant à causer la destruction d’une partie de la population de Gaza, en privant intentionnellement les civils palestiniens de l’enclave d’un accès adéquat à l’eau, ce qui a probablement causé des milliers de morts », écrit HRW dans un communiqué accompagnant son enquête de plus de 179 pages. « Ce faisant, les autorités israéliennes sont responsables du crime contre l’humanité d’extermination, et d’actes de génocide », a donc indiqué l’organisation.
Au cours de son enquête de près d’un an, HRW déclare avoir sollicité l’armée israélienne sur les faits détaillés dans son rapport, mais n’avoir jamais reçu de réponse. HRW exhorte les autorités israéliennes à « garantir immédiatement » une quantité suffisante d’eau, de carburant et d’électricité à Gaza pour garantir le respect des droits des Palestiniens et appelle la communauté internationale à « prendre toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher qu’un génocide soit commis par les autorités israéliennes à Gaza ».
Par ailleurs, en procédant à l’analyse des images satellites de la zone, le New York Times rapporte que depuis plusieurs semaines, l’armée israélienne serait en train d’élargir ses corridors. Ces couloirs qui divisent la bande de Gaza, rendent la libre circulation et la vie des habitants encore plus compliquées.
Il y a trois corridors qui permettent à l’armée israélienne de circuler dans l’enclave d’est en ouest, de l’État d’Israël jusqu’à la mer. Pour les habitants, ce ne sont pas des couloirs, mais des barrages qui coupent Gaza en tranches de plus en plus hermétiques.
Selon plusieurs rapports cités par le New York Times, l’armée israélienne profiterait de ces corridors pour fortifier leurs alentours, ce qui pourrait ouvrir la voie à une installation pérenne des forces militaires.