D’après ces résultats, publiés par le ministère de l’Intérieur, l’Alliance démocratique (opposition) a obtenu 29,49% des voix et 79 députés, sur un total de 230.
Le Parti socialiste (PS), qui avait obtenu une majorité absolue en 2022, avec un score de 41,4%, arrive désormais en deuxième position avec 28,66 % des voix et 77 sièges. Ce résultat ne permet donc pas au gagnant de former une majorité absolue d’au moins 116 élus à lui seul, ni même en coalition avec le petit parti libéral, arrivé en quatrième position, avec 5 % des suffrages et huit sièges.
Quant au parti d’extrême droite Chega, il a nettement renforcé son rang de troisième force politique du pays, en recueillant 18,06 % des suffrages, avec 48 députés.
Le chef de file de l’Alliance démocratique, L. Montenegro, a réaffirmé son refus de diriger le pays avec le soutien de l’extrême droite. « Je m’y suis engagé pendant la campagne électorale et bien évidemment, je tiendrai parole », a-t-il assuré.
Quant à son rival socialiste, Pedro Nuno Santos, il a dit que son parti ne ferait pas obstacle à la formation d’un gouvernement minoritaire de centre-droit, mais laissé planer la menace de voter contre son prochain budget.
Le parti d’extrême droite Chega (Assez), dirigé par André Ventura, qui a quadruplé sa représentation, en passant de 12 à 48 députés, à l’issue d’un scrutin marqué par une forte participation, a salué, quant à lui, un résultat « absolument historique ».
« Chega a demandé à devenir la pièce maîtresse du système politique et a atteint cet objectif », s’est félicité A. Ventura, se disant « disponible » pour « donner un gouvernement stable au Portugal » au sein d’ « une majorité forte à droite ».
Avec l’annonce de ces résultats, le Portugal se retrouve avec un Parlement où la droite modérée aura du mal à tenir sa promesse de former un gouvernement stable sans s’appuyer sur l’extrême droite, même si l’exécutif n’a pas besoin d’un vote au Parlement pour entrer en fonctions.