La question qui se pose dès lors serait de savoir si les effluves dégagés du site question rappelaient de près ou de loin ceux de la guimauve. Nul besoin de gloser davantage sur l’état « clean » de la décharge.

Que l’élue excuse la curiosité qui pousse à dire si elle s’était jamais aventurée à rendre visite à un site identique ailleurs que dans notre pays. A Chicago, par exemple, ville US avec laquelle la métropole casablancaise est en jumelage. Là, la différence qui saute aux yeux rappelle celle qui sépare le jour de la nuit. Dans la cité US que la production hollywoodienne consacre comme une capitale de la mafia, on peut dormir sur ses deux oreilles à même le site. Point d’odeur, ni de vision apocalyptique de la décharge. Les déchets, enfouis, servent à produire du gaz méthane libéré dans le réseau électrique et ont servi de terreau à un parcours de golf de 18 trous.

La question qui se pose dès lors serait de savoir où étaient les yeux, les oreilles et les narines des élus casablancais, d’aujourd’hui comme d’hier, qui ont fait le déplacement à Chicago dans le cadre des missions « échanges » ? A leur place, le citoyen lambda n’aurait retrouvé la paix qui s’il avait vu de ses propres yeux le transfert du savoir-faire américain vers le Maroc.

Peut-on imaginer ce qu’un parcours de golf supplémentaire apporterait à la région de Médiouna qui depuis des années, selon l’aveu d’un ex-Wali, représente avec Deroua, le déversoir d’une partie de la misère de Casablanca ?

N. Rmili qui, assure-t-on, aime le Grand Casablanca, serait bien inspirée d’aller humer l’air ailleurs avant de revenir tenir un discours aussi lénifiant que peu porteur. Ne dit-on que son prédécesseur trouvait que les vapeurs de Médiouna fleuraient bon la gomme arabique ?

La messe est dite… Car si on continue de la sorte, mieux vaut « décharger » de leurs fonctions tous les « bouzebal » qui veillent sur le prétendu développement stratégique de la capitale économique déjà au bord de l’asphyxie.

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