« L’occupation israélienne a commis sept massacres de familles au cours des dernières 48 heures, faisant 115 morts et 487 blessés », a déclaré le ministère. « De nombreuses personnes sont toujours piégées sous les décombres et sur les routes, les secouristes étant dans l’incapacité de les atteindre », a-t-il encore ajouté.
Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël poursuit son offensive meurtrière sur la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Les attaques israéliennes ont déplacé la quasi-totalité de la population du territoire, tandis qu’un blocus permanent a entraîné de graves pénuries de denrées alimentaires, d’eau potable et de médicaments.
Les efforts de médiation menés par les États-Unis, l’Égypte et le Qatar pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à un accord d’échange de prisonniers entre Israël et le Hamas ont échoué en raison du refus du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu de mettre fin à la guerre.
Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice pour crime de génocide en raison de ses agissements dans la Bande de Gaza.
A signaler que l’armée israélienne a déplacé de force des centaines de Palestiniens des abris de la ville de Beit Lahia, dans le nord de la Bande de Gaza, sous la menace des armes. Selon les témoignages des civils déplacés, les soldats israéliens, qui attaquent et assiègent intensivement le nord de la Bande de Gaza depuis au moins 17 jours, ont fait irruption dans un abri près de l’hôpital indonésien où les Palestiniens s’étaient réfugiés, arrêtant un grand nombre d’hommes qui s’y trouvaient.
Les contrôles de sécurité menés par les soldats israéliens sur les femmes et les enfants du refuge ont semé la peur et la panique parmi eux. L’armée israélienne a affirmé que la rue Salah al-Din, à l’est de Gaza, était sûre et a exhorté les réfugiés à emprunter cette voie pour se diriger vers le sud.
Le mouvement Hamas a toutefois accusé Israël de diffuser de la désinformation, affirmant que les « corridors sécurisés » vantés par Israël étaient devenus dangereux, les Palestiniens étant pris pour cible par des tireurs embusqués ou victimes de bombardements le long de ces itinéraires.
Refusant d’être déplacés de force vers le sud, les civils ont choisi de retourner vers la ville de Gaza, au nord, craignant de ne pas pouvoir revenir s’ils quittaient la zone. Les habitants de la région nord affirment qu’une situation similaire se produit pour les Palestiniens du sud.
Des centaines de Palestiniens ont été contraints de marcher sur une distance de huit kilomètres pour atteindre la ville de Gaza, souffrant de la faim et de la soif sous le blocus et les bombardements israéliens, sans même être autorisés par les soldats israéliens à emporter des effets personnels. Les témoignages des Palestiniens déplacés décrivent des scènes d’horreur.
Le déplacement forcé de civils et les violations des droits de l’homme dont ils sont victimes ont suscité l’inquiétude quant à la détérioration de la situation humanitaire dans le nord de la Bande de Gaza.
La résistance palestinienne reste à l’affût. Ainsi, les Brigades Al-Qassam assurent avoir pris pour cible bulldozer militaire sioniste D9 à l’aide d’un obus Tandem dans la région d’Al-Falouja, à l’ouest du camp de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza Comme elles assurent avoir détruit un char Merkava dans le camp de Jabaliya. Des médias israéliens a signalé que le conseil régional de Benjamin a annoncé la mort d’un soldat israélien lors des combats à Gaza.
Le chef de la politique étrangère de l’UE a condamné, mardi, la récente attaque d’Israël contre l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) dans le nord de la Bande de Gaza, appelant à la protection des observateurs et des membres des médias internationaux. « Je condamne le bombardement intensif et la destruction des installations de l’UNRWA », a déclaré Joseph Borrell sur X. Décrivant les informations en provenance du nord de la Bande de Gaza comme « horribles », il a ajouté que « les souffrances humaines causées par la famine provoquée par l’homme et les déplacements forcés ne peuvent être justifiées ».
J. Borrell a exprimé son soutien à une trêve urgente pour permettre l’accès à l’aide humanitaire et le passage sécurisé aux personnes déplacées à l’intérieur de la Bande de Gaza. « Les observateurs et les médias internationaux doivent avoir le droit d’accéder » à la zone , a-t-il conclu.