Un avis d’autorisation, émanant du Département d’État et en date du 29 avril, portant sur l’« exportation » vers l’Ukraine « d’articles de défense, y compris des données techniques et des services de défense » d’un « montant de 50 millions de dollars ou plus » figure sur le site du Congrès. Ce feu vert serait le premier du genre depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche « il y a plus de 100 jours », a affirmé le média anglophone ukrainien qui souligne que cet évènement intervient « alors que les pourparlers de paix ralentissent ».

Toujours selon le Kyiv Post, cette opération s’inscrirait dans le cadre des Ventes commerciales directes (DCS) qui présentent l’avantage d’être plus « discrètes » que les Ventes militaires à l’étranger (FMS) du Pentagone qui sont « annoncées publiquement ».

Cette opération intervient alors que Washington et Kiev finalisent un accord sur l’exploitation du sous-sol ukrainien. Un accord qui octroie aux entreprises US un accès privilégié aux ressources minières stratégiques de l’Ukraine en échange de la création d’un fonds d’investissement conjoint destiné à la reconstruction de l’Ukraine. Aux prémices des négociations sur cet accord, D. Trump avait exigé « l’équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares », en guise de compensation de l’aide fournie à Kiev. Début mars, quelques jours après une altercation avec Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche, le 47e président des États-Unis avait annoncé la suspension de toute aide militaire à l’Ukraine tant que « les dirigeants ukrainiens n’auront pas fait preuve d’un engagement de bonne foi en faveur de la paix ». D’après les données du think tank allemand Kiel Institute, les États-Unis ont fourni 114 milliards d’euros d’aides à Kiev, entre fin janvier 2022 et fin février 2025. Une aide américaine qui a, jusqu’à présent, été majoritairement d’ordre militaire.

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