Avec seulement quatre voix favorables la proposition de l’élu d’extrême droite a été rejetée. Toutefois, en parallèle, J.S. Redondo a demandé le rejet de la proposition de répartition des mineurs, présentée par le gouvernement lors de la dernière conférence sectorielle sur l’enfance. Ce plan vise à déplacer 347 mineurs des îles Canaries et de Sebta, dont 87 de la ville autonome. Selon lui, cette initiative ne ferait qu’« étendre » le problème migratoire au reste du pays, rappelant que Sebta accueille « 25 fois plus » de mineurs qu’aux Canaries, avec 16 mineurs par kilomètre carré.
Face à ces propositions discriminantes, Sebastián Guerrero, porte-parole du PSOE, et Fatima Hamed, députée du MDyC, se sont opposés au discours du représentant de la formation espagnole ultra. S. Guerrero a qualifié Vox de « fête de la brutalité », critiquant le blâme jeté sur les enfants migrants. Hamed, elle, a dénoncé la « honte » et le « dégoût » que suscite pareille proposition. Les deux opposant à la logique de Vox ont souligné son «incohérence» et son « illégalité », en particulier en matière d’expulsion immédiate des mineurs, qui va à l’encontre des lois espagnoles et internationales, y compris la Convention relative aux droits de l’enfant.
Alberto Gaitán, conseiller pour la gouvernance et la présidence, a également répondu à J.S. Redondo. En l’accusant de faire preuve de « populisme» et de « mépris » à l’égard des étrangers. Il a défendu la nécessité de mesures structurelles pour gérer l’immigration et la protection des mineurs, en insistant sur le fait que Sebta ne peut supporter seule le poids de l’accueil des mineurs non accompagnés.
En réponse, l’élu Vox a critiqué la position du PP au niveau national sur la réforme de la loi sur les étrangers, tout en affirmant que son parti ne blâme pas les enfants, mais le Maroc, qu’il accuse de manipuler les flux migratoires à des fins politiques.