Les signataires, pour l’instant composés de cadres intermédiaires et de critiques de la ligne politique actuelle, demandent la « tenue d’un congrès extraordinaire d’ici septembre 2025 (…) afin de présenter de nouvelles politiques capables de sauver la cause de notre peuple et sa lutte ». Ils insistent sur le fait que cette échéance « doit être précédée par l’adoption de lois appropriées ». Les initiateurs souhaitent que ce projet de conclave « réunisse tous les Sahraouis qui croient en l’idéologie du Front populaire et en les aspirations du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance ».

Un appel à « une rupture radicale avec les pratiques et les politiques qui nous ont conduits dans l’impasse, en établissant de nouvelles bases révolutionnaires garantissant l’exercice de la démocratie et la bonne gouvernance nationale » a aussi été lancéetles principes de « dialogue, tolérance et réconciliation sans mépris ni exclusion, pour créer les conditions d’un consensus général » mis en avant.

La pétition insiste également sur « l’élection d’une direction compétente et harmonieuse, capable de répondre aux aspirations de notre peuple en matière d’égalité, de dignité, de justice et de liberté ». comme elle met en évidence la nécessité de « l’élaboration d’une stratégie sérieuse et claire permettant aux générations sahraouies successives d’assumer pleinement la responsabilité de la gestion et de la poursuite du projet de libération nationale ».

Pareil discours rejoint l’appel lancé en juillet 2024 par Bachir Mustapha Sayed pour « la tenue d’une conférence extraordinaire afin de sauver le Polisario de la disparition ». Il avait notamment critiqué les années de B. Ghali à la tête du Front (depuis juillet 2016), en particulier le bilan de la « reprise de la guerre » contre le Maroc le 13 novembre 2020.

La publication de cette pétition intervient après la rencontre, le 30 avril à Alger, entre Abdelmadjid Tebboune, président algérien, et B. Ghali et coïncide avec le retour dans les camps de Tindouf d’Abdekader Taleb Omar, après la fin de sa mission en tant que représentant du Polisario à Alger. Ce poste ouvre souvent la voie pour prendre les commandes du Front, comme le montre l’exemple de B. Ghali, qui avait passé huit ans à Alger. Avant de quitter la capitale algérienne, A. Taleb Omar a été promu membre du bureau permanent du secrétariat général du Polisario et « ministre de l’Éducation ». Sera-t-il porté à la tête du Front lors du congrès ordinaire prévu en janvier 2026 ? Rien n’est sûr dans les camps de Lahmada…

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