Aux yeux du patron de l’institution d’émission, il est essentiel que certains équilibres soient confirmés avant ce passage, notamment la soutenabilité budgétaire à moyen terme, un niveau adéquat de réserves de change, un système bancaire résilient et la capacité de la banque centrale à gérer à la fois les réserves de change et le ciblage de l’inflation.

A. Jouahri a, en outre, expliqué que « sur le plan technique, nous avons acquis une compréhension approfondie depuis 2018, avec un marché interbancaire qui fonctionne parfaitement. Cependant, nous avons souligné la nécessité de passer à une étape suivante, qui implique la formation des opérateurs, et c’est là où les difficultés se présentent ». Il a relevé, dans ce sens, que certains opérateurs ne sont pas encore prêts pour cette transition, en particulier les petites et moyennes entreprises ainsi que les entrepreneurs individuels.

Le Conseil de BAM a décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 3%, tout en continuant de suivre de près l’évolution de la conjoncture économique et de l’inflation. Il a aussi relevé que le taux de change effectif réel connaîtrait une appréciation de 1,3% en 2024 après celle de 0,8% en 2023. Le niveau d’inflation domestique inférieur à celui des pays partenaires et concurrents commerciaux devrait atténuer l’effet de l’appréciation prévue du taux de change effectif nominal, avant de connaître une quasi-stabilité en 2025.

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