Le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports a supervisé, mercredi à l’école primaire Al Massira Al Khadra à Tahnnaout dans la province d’Al Haouz, le démarrage de la nouvelle année scolaire, avec le retour progressif en classe des élèves et des enfants inscrits dans l’enseignement préscolaire selon les dates prévues pour chaque cycle et niveau, précise un communiqué du ministère. Les cours débuteront de manière effective lundi 9 septembre pour tous les cycles et niveaux d’enseignement dans l’ensemble des établissements scolaires, fait savoir la même source.

L’enseignement public accueillera environ 6,976 millions élèves, dont 3,716 millions élèves dans l’enseignement primaire, soit une diminution de 1,3 % de l’effectif des élèves scolarisés dans ce cycle, 2,025 millions d’élèves dans l’enseignement secondaire collégial, en hausse de 5,5%, et environ 1,235 million d’élèves dans l’enseignement secondaire qualifiant (+12,7%), précise-t-on. S’agissant des nouveaux inscrits dans l’enseignement public, leur nombre devrait atteindre plus de 1, 813 million élèves, dont 585.000 inscrits en première année de l’enseignement primaire, 625.000 en première année de l’enseignement secondaire collégial et 453.000 dans les troncs communs. Près de 984.000 élèves sont inscrits dans l’enseignement primaire, dont 642.000 dans l’enseignement primaire public, poursuit le communiqué.

Afin d’assurer une place pour chaque élève dans l’enseignement public et de réduire la surcharge des classes et du nombre des classes multiniveaux, l’offre pédagogique s’est renforcée par la construction de 189 nouveaux établissements, dont 68% en milieu rurale, avec 10 écoles communautaires, portant ainsi le nombre des établissements scolaires au niveau national à environ 12.300, dont 56% dans les zones rurales. En outre, 3.492 salles de classe ont été créées dans le cadre de l’extension des établissements scolaires, dont 59% en milieu rural. Les espaces d’hébergement ont été renforcés avec la création de 15 nouveaux internats en milieu rural, ce qui porte le nombre d’internats au niveau national à 1.103, dont 68% sont situés en milieu rural, souligne le ministère, notant que plus de 288.000 enseignants, dont 18.000 nouveaux, seront chargés de l’éducation et de la formation des élèves dans l’enseignement public.

Compte tenu du rôle important du soutien social dans l’encouragement à la scolarisation, l’amélioration des résultats scolaires et la lutte contre la déperdition scolaire, l’actuelle année scolaire sera marquée par l’application de la nouvelle formule de mise en œuvre de l’initiative royale « Un million de portefeuilles », dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). Cette initiative devrait profiter à plus de 3,053 millions élèves, étant donné que des montants supplémentaires seront versés aux familles bénéficiaires du système d’aide sociale directe (200 dirhams pour le primaire et le secondaire collégial), précise le ministère, notant que le champ de cette aide a été élargi pour inclure le secondaire qualifiant, en ce sens que les familles concernées devraient recevoir une allocation financière de 300dhs. En ce qui concerne l’hébergement, le nombre des bénéficiaires des services d’internats scolaires devrait atteindre plus de 147.000, soit une augmentation de 9,5%, tandis qu’environ 639.000 élèves, dont 58% des filles, bénéficieront du transport scolaire.

Afin d’assurer la stabilité des prix des manuels scolaires pour l’année en cours en vue d’encourager la scolarité et préserver le pouvoir d’achat des familles, le gouvernement a accordé aux éditeurs un soutien financier de 25% du prix de de vente des manuels pour les niveaux du primaire et secondaire qualifiant.

Le ministère a appelé les différents acteurs éducatifs et administratifs et l’ensemble des partenaires à poursuivre la mobilisation et l’engagement dans la mise en œuvre des réformes, projets et initiatives structurants qui caractériseront l’année scolaire en cours et qui visent à réaliser une transformation globale du rendement des établissements d’enseignement, à renforcer la maîtrise des compétences de base, à renforcer l’épanouissement des élèves et à lutter contre l’abandon scolaire, conformément aux objectifs stratégiques de la feuille de route 2022-2026 « Pour une école publique de qualité pour tous ».

Défaut de crédibilité ?

En réaction, le PPS  a insisté sur la nécessité de poursuivre la réforme de l’école publique afin d’améliorer la qualité de l’enseignement et d’assurer l’égalité des chances, en s’appuyant sur les efforts déployés à divers niveaux, notamment en ce qui concerne l’amélioration des conditions de travail du personnel éducatif et la création d’« écoles pionnières » dont l’expérience devrait être étendue à l’ensemble du système éducatif.  Le parti demande également au gouvernement d’entamer de manière effective la réforme des programmes et des curricula conformément aux orientations modernisatrices définies par la loi-cadre.

En ce sens, le PPS attire l’attention du gouvernement sur la détérioration des conditions des familles marocaines dont les enfants fréquentent les établissements d’enseignement privé, souvent en raison des contraintes de l’école publique. Le parti précise que cette détérioration se manifeste par la confusion des prix, les frais d’inscription et d’assurance exorbitants et arbitraires, ainsi que l’obligation d’acheter des livres et des manuels importés, non standardisés et excessivement coûteux.

À cet égard, le PPS exhorte le gouvernement d’intervenir fermement pour réguler et organiser les pratiques de l’enseignement privé et de ne pas se soustraire à cette responsabilité sous aucun prétexte, étant donné qu’il s’agit d’un service public essentiel.

Concernant la hausse des prix, le parti pointe du doigt l’augmentation considérable du coût de la vie et des prix des biens de consommation, ainsi que la détérioration du pouvoir d’achat de la grande majorité des familles marocaines, quelles que soient leurs catégories socio-économiques.

Le PPS a demandé au gouvernement de « ne pas ignorer cette situation sociale préoccupante et de faire de cette question une priorité absolue, en prenant des mesures concrètes, efficaces et ayant un impact positif tangible sur les Marocains, qui souffrent d’une crise sans précédent, non pas en raison des conditions internationales comme le prétend le gouvernement, mais principalement en raison de l’incapacité des responsables à faire face à cette réalité et des pratiques illégales qui se répandent sur les marchés nationaux, ainsi que de l’avidité des groupes financiers et des spéculateurs ».

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