Interrogé à ce sujet lors d’un point de presse avec son homologue capverdien, Nasser Bouritaa rappelé que le Maroc exerce pleinement sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, y compris ses provinces du Sud. Chaque année, Laâyoune et le reste du pays accueillent sans entrave des millions de visiteurs, ainsi que des responsables et délégations officielles, a-t-il souligné, évoquant notamment la récente visite du président du Sénat français.
Toute venue au Maroc, qu’elle soit officielle, touristique ou professionnelle, obéit à des règles claires, a-t-il précisé, ajoutant que ceux qui s’y conforment sont les bienvenus, tandis que les autres s’exposent aux lois en vigueur.
En face, Podemos, parti espagnol, a appelé l’Union européenne à prendre des mesures contre le Royaume après que des membres de la formation politique pro-Polisario ont été empêchés la semaine dernière d’entrer dans la ville de Laâyoune. Isa Serra, porte-parole du parti, ainsi que les eurodéputés Catarina Martins (Portugal) et Jussi Saramo (Finlande), ont adressé un courrier officiel a António Costa, président du Conseil européen, à Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, et à Kaja Kallas, vice-présidente de la Commission européenne, pour des réunions à ce sujet.
Le parti a accusé les autorités marocaines d’avoir empêché des parlementaires de quitter l’avion à l’aéroport de Laâyoune, où les élus disent s’être rendus pour vérifier le respect de la récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui a annulé les accords agricoles et de pêche entre l’UE et le Maroc. Les concernés ont été refoulés en Espagne via Las Palmas aux îles Canaries.
Les eurodéputés ont noté que leur programme de visite comprenait une rencontre avec la MINURSO et des réunions avec des associations locales, qui accusent le Maroc d’épuiser les ressources naturelles dans la région.
Mais la visite des parlementaires a été effectuée sans mandat officiel du Parlement européen, ni coordination préalable avec les autorités marocaines. L’initiative n’a pas fait partie non plus d’une mission reconnue par les institutions européennes concernées.