Dans sa réponse, l’exécutif travailliste a affirmé que « le Royaume-Uni juge impératif de résoudre ce différend persistant. C’est pourquoi le ministre des Affaires étrangères a déclaré le 1er juin que la proposition d’autonomie du Maroc représente la base la plus crédible, viable et pragmatique pour une résolution durable du conflit du Sahara occidental », a écrit H. Falconer. « Nous travaillons avec les parties concernées pour soutenir le processus mené par l’ONU et promouvoir le dialogue et le compromis, afin d’aboutir à une solution pacifique qui respecte la dignité et les droits du peuple du Sahara occidental, tout en contribuant à la stabilité régionale à long terme », a-t-il ajouté.

Il a également précisé que « le Royaume-Uni est déterminé à promouvoir et protéger les droits de l’homme dans le monde entier, y compris au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf ».

H. Falconer a également répondu à une autre question écrite du même député concernant l’expulsion de deux journalistes espagnols du Sahara. « Nous n’avons eu aucune discussion de ce type concernant ces deux personnes », a-t-il affirmé, en référence aux autorités marocaines. « Les droits de l’Homme sont un élément central de notre dialogue bilatéral régulier avec le Maroc. Lors du deuxième dialogue informel Royaume-Uni-Maroc sur les droits de l’homme, qui s’est tenu à Rabat le 30 avril 2024, nous avons abordé des sujets d’intérêt commun, notamment la liberté d’expression, l’autonomisation des femmes, la liberté des médias et les réformes judiciaires », a souligné l’exécutif travailliste.

A rappeler qu’à l’initiative d’Andrew Murrison, député conservateur, la Chambre basse du Parlement britannique accueillera, mercredi 18 juin, une session portant sur l’examen des relations avec le Maroc. David Lammy, ministre des Affaires étrangères, devrait y assister pour apporter des réponses aux interventions des députés.

La session intervient dans le sillage du soutien du gouvernement britannique au plan marocain d’autonomie pour le Sahara, exprimé le 1er juin. A l’issue de ses entretiens avec son homologue marocain, Nasser Bourita, dans le cadre de la cinquième session du Dialogue stratégique entre les deux pays, le chef de la diplomatie du Royaume-Uni a qualifié la solution proposée par le Maroc en 2007 de « base la plus crédible, viable et pragmatique pour un règlement durable » de la question.

D. Lammy a également « discuté des opportunités commerciales pour les entreprises britanniques au Maroc ; il a notamment mis en avant les opportunités d’investissement en amont de la Coupe du monde masculine de football de la FIFA 2030, que le Maroc co-organise avec l’Espagne et le Portugal », a souligné dans une note A. Murrison. Le parlementaire conservateur a relevé que « le total des échanges de biens et services (exportations et importations) entre le Royaume-Uni et le Maroc s’est élevé à 4,2 milliards de livres sterling en 2024, soit une hausse de 0,6 milliard de livres sterling par rapport à 2023 ».

Pour rappel, la Chambre basse du Parlement britannique avait accueilli, le 8 mai 2024, soit deux mois avant les législatives anticipées du 4 juillet, une session consacrée alors à l’examen d’une éventuelle reconnaissance par le Royaume-Uni de la marocanité du Sahara. Réunion tenue à l’initiative de Daniel Kawczynski, ancien député conservateur, et marquée par la présence des alliés du Polisario à la Chambre des communes.

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