Ces manœuvres visent à tester les capacités conjointes des forces chinoises et à envoyer un avertissement aux séparatistes taïwanais, a déclaré le capitaine Li Xi, porte-parole chinois du Commandement du théâtre oriental de l’Armée populaire de libération (APL). Les exercices, baptisés « Épées tranchantes unies-2024B », se dérouleront dans le détroit de Taïwan ainsi qu’au nord, sud et est de l’île.
Le ministère taïwanais de la Défense a signalé la présence de 17 navires et 125 appareils chinois près de l’île, dans le cadre des exercices militaires en cours menés par l’armée chinoise. Joseph Wu, secrétaire général du Conseil de sécurité nationale de Taïwan, a déclaré que l’administration était prête à prendre des mesures si les exercices militaires chinois avaient un impact négatif sur l’économie ou la société taïwanaise. « Les forces armées de Taïwan réagiront de manière appropriée face à la menace posée par la puissance militaire chinoise », a-t-il relevé. Le principe d’une seule Chine Taïwan est administré de manière autonome depuis 1949, lorsque les forces du Kuomintang, dirigées par Chiang Kai-shek (1887-1975), ont trouvé refuge sur l’île après leur défaite dans la guerre civile chinoise.
Pékin considère Taïwan comme une province de la République populaire de Chine. Le président chinois Xi Jinping a déclaré que la « réunification » avec Taïwan est « inévitable » et que Pékin n’exclut pas l’usage de la force pour ramener l’île sous son contrôle. Seuls 12 pays dans le monde reconnaissent officiellement Taïwan comme un État souverain. Pékin, quant à lui, adhère strictement au principe d’une seule Chine, affirmant que Taïwan est inséparable de son territoire.
Il y a lieu de signaler que Dong Jun, ministre chinois de la Défense, a déclaré, lundi 14 octobre, à Pékin à Andreï Belooussov, son homologue russe, que les armées des deux pays devaient « approfondir leur collaboration stratégique », sans toutefois lier ses propos au conflit en Ukraine. « Les armées chinoise et russe doivent suivre la direction indiquée par nos deux chefs d’État, approfondir leur collaboration stratégique (…) défendre fermement les intérêts communs des deux pays et travailler ensemble pour maintenir la stabilité stratégique mondiale », a indiqué J. Dong, selon un communiqué publié par son ministère, repris par l’AFP.