Le président russe a estimé lundi que certaines des idées avancées par son homologue français pour désamorcer la crise russo-occidentale sur l’Ukraine pouvaient permettre d’avancer, à l’issue de plus de cinq heures d’entretien à Moscou. «Certaines de ses idées, de ses propositions […] sont possibles pour jeter les bases d’avancées communes», a déclaré V.Poutine, au cours d’une conférence de presse commune, tout en jugeant prématuré de les exposer publiquement.
Lors de la conférence de presse, le chef de l’Etat russe a réitéré ses critiques contre l’OTAN, qu’il accuse de s’être élargie ces trente dernières années jusqu’à menacer la Russie. «On essaye de nous calmer avec des assurances comme quoi l’OTAN est une organisation pacifique et de défense», a-t-il dit, avant de citer «l’Irak, la Libye, Belgrade» en contre-exemples.
V.Poutine a ainsi critiqué le refus occidental d’accepter les principales demandes de la Russie : la fin de la politique d’élargissement de l’OTAN, l’engagement de ne pas déployer d’armes offensives à proximité des frontières russes et le retrait d’infrastructures militaires de l’Alliance sur les frontières de 1997, c’est-à-dire avant que l’organisation n’accueille en son sein d’anciens membres du bloc soviétique.
Il a également dénoncé, dans la foulée, l’aide militaire occidentale à l’Ukraine qu’il accuse d’être la seule responsable de l’impasse dans laquelle se trouvent les pourparlers de paix. «Kiev rejette toujours toutes les opportunités d’un rétablissement pacifique de son intégrité territoriale», a-t-il déclaré.
Le président russe a aussi balayé les accusations selon lesquelles la Russie se comportait de manière belliqueuse en organisant des manœuvres militaires sur son territoire à la frontière avec l’Ukraine. «Dire que la Russie se comporte de manière agressive est illogique», a-t-il affirmé avant d’expliquer : «Ce n’est pas nous qui nous nous dirigeons vers les frontières de l’OTAN.»
Pour sa part, E. Macron a évoqué des «termes de convergence» entre la Russie et la France. Le locataire de l’Elysée adéclaré avoir proposé à son hôté russe de «bâtir des garanties concrètes de sécurité» pour tous les Etats impliqués dans la crise ukrainienne. «Le président Poutine m’a assuré de sa disponibilité à s’engager dans cette logique et de sa volonté de maintenir la stabilité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine», a ajouté le président français, évoquant des «termes de convergence» entre la Russie et la France, sans les détailler.
Se voulant rassurant, le chef du Kremlin a affirmé être disposé à tout faire pour trouver des compromis et éviter une escalade militaire dans le conflit russo-occidental autour de l’Ukraine. «De notre côté, nous ferons tout pour trouver des compromis qui pourront satisfaire tout le monde», a-t-il déclaré, assurant que ni lui ni E. Macron ne voulaient une guerre entre la Russie et les forces de l’OTAN qui «n’aurait pas de vainqueur».
Mardi, E. Macron se rendra en Ukraine pour être reçu par Volodymyr Zelensky.
Pour rappel, Jean Luc Mélenchon, candidat insoumis à la présidentielle a appelé le 6 février à «la désescalade» des tensions autour de l’Ukraine, estimant que la France devait être «non alignée». En d’autres termes, «la France doit être non alignée, ce qui signifie que ni les Russes ne doivent entrer en Ukraine, ni les Américains ne doivent annexer l’Ukraine dans l’Otan», a-t-il soutenu sur TF1.
Il a aussi reproché à E. Macron «d’avoir fait monter le ton» dans ce dossier. «Je ne sais pas comment nous Français nous réagirions si on apprenait que [Recep Tayyip] Erdogan avait créé une alliance qui encerclerait la France. Ca ne nous ferait pas plaisir, donc je pense que le maître-mot ça doit être la désescalade», a-t-il encore fait valoir.
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E. Macron chez V. Poutine : Le chef du Kremlin assure vouloir éviter l’escalade
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