Les premiers mots d’E. Macron ont été réservés mercredi aux 22 000 Français installés en Chine et encore marqués par trois longues années sous Covid-19 : « L’ensemble de la communauté française en Chine a fait montre d’un courage remarquable. Je veux ici, vraiment, remercier toutes celles et ceux qui ont traversé cette période si difficile avec le sens des responsabilités, beaucoup de sacrifices, pour continuer d’être là. »

Le temps fort de cette visite d’État, ce sera pour jeudi avec cette rencontre très attendue avec le président chinois, avec comme point focal la guerre en Ukraine. L’objectif d’E. Macron est d’inciter son hôte à un geste pour la paix : « Le défi qui est le nôtre, c’est, en quelque sorte, de ne pas pousser bloc à bloc et, en quelque sorte, ne pas déjà écrire l’Histoire en considérant que cette guerre viendrait rejouer des logiques stratégiques déjà écrites. Je crois le contraire. »

Autant dire qu’avec Pékin, E. Macron défend la méthode douce. « Quand on le dit respectueusement, plutôt d’abord en tête-à-tête avant de le clamer, quand on n’en fait pas des débats d’affrontements publics et télévisés, (quand) on est respectueux, je crois qu’on est entendus », a-t-il confié.  Pas question de brusquer d’entrée de jeu Xi Jinping. « Menacer n’est pas la bonne solution », explique l’hôte de l’Elysée. « On ne va pas négocier la paix pendant ce voyage. » La Chine n’a pas d’intérêt à fournir des armes à la Russie, a prévenu le président français. On ne va pas négocier la paix pendant ce voyage, car les conditions ne sont pas réunies. Il s’agit plutôt de réengager la Chine qui peut « jouer un rôle majeur dans la résolution du conflit », par sa proximité avec la Russie, a expliqué le président français.

Paris a évolué sur la question, ces dernières semaines : pas question de laisser Moscou confisquer le dialogue. « Je pense que ce dialogue avec la Chine est indispensable, parce que nous, Européens de l’Union européenne, nous aurions tort de laisser l’exclusivité du dialogue à la Chine, à d’autres Européens continentaux que sont les Russes », considère E. Macron.

Face aux critiques sur une naïveté supposée vis-à-vis de la Chine, le chef de l’État français dit s’être coordonné avec les partenaires européens. Il a aussi appelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky et Joe Biden. « L’intérêt de la Chine n’est pas d’avoir une guerre qui dure », affirme E. Macron, en répondant aux questions des journalistes sur la crainte de fournitures d’armes chinoises à la Russie. Avant de prévenir : « Quiconque aiderait l’agresseur se mettrait dans la situation d’être complice d’une infraction au droit international ».

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