« C’est du réchauffé », a jugé N. Bourita en revenant sur l’option de la partition revisitée par S. De Mistura. Sur ce sujet, la position du royaume « n’a pas changé depuis 2002 » a ajouté le responsable marocain. « Comme a réaffirmé Sa Majesté, le Maroc ne négocie pas son Sahara et ne négocie pas sa souveraineté sur son Sahara et ne négocie pas son intégrité nationale. Le Maroc négocie un différend régional avec un pays voisin. Le Sahara, la souveraineté du Maroc et on intégrité territoriale n’ont jamais été sujets à des négociations ou feront l’objet d’arrangements », a-t-il précisé.

Le chef de la diplomatie a déclaré que S. De Mistura « aurait dû révéler la partie qui lui a soufflée cette idée et les parties qui l’ont encouragées à présenter son projet (…) qui est mort-né ». Pour rappel, le Polisario a annoncé son rejet de l’option de la partition de la province, alors que l’Algérie observe encore le silence.

Le ministre des Affaires étrangères a aussi réagi à l’appel lancé par S. De Mistura aux autorités marocaines d’apporter des clarifications au plan d’autonomie au Sahara. Sur ce sujet, « la position du Maroc est claire. Elle est sous-tendue sur quatre points : L’initiative de l’autonomie est un point d’arrivée et non un point de départ ; cette initiative bénéficie d’un soutien continu sur les scènes internationale et européenne (…) par les inaugurations de consulats et par les positions de grandes puissances ; cette initiative à ses propres lignes rouges ». et d’expliquer que « quand les autres parties manifesteront leurs dispositions à prendre part au processus, dont la seule base est l’autonomie, alors les points qui nécessitent d’être abordés en détail seront examinés. Et tant que les autres parties n’ont pas exprimé publiquement leurs adhésion à ce processus, il est encore prématuré de discuter » de l’appel de S. De Mistura.

Dans son intervention du 16 octobre au Conseil de sécurité, l’émissaire onusien a noté que « le plan marocain en trois pages semble gagner du terrain au niveau bilatéral ». Après ce constat, l’émissaire onusien a enchainé par soulever des interrogations. « Je pense que cela crée également une attente, peut-être même un droit, de mieux comprendre ce que ce plan implique. Un droit pour les personnes concernées de mieux comprendre ce qui est proposé. Un droit pour ce Conseil, le Secrétaire général des Nations Unies et moi-même d’évaluer les détails de la voie possible à suivre. Et même un droit pour les pays qui ont exprimé leur soutien à l’initiative de savoir ce qu’elle prévoit exactement ».

« Il reste également à expliquer comment cette option, l’autonomie, permettrait l’exercice d’une forme d’autodétermination crédible et digne du peuple du Sahara occidental, et selon quels modalités », a-t-il déclaré dans un message adressé au Maroc.

L’ONU évite de commenter les « lignes rouges de l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara », rappelées lundi par N. Bourita. Le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU a préféré insister dans sa déclaration sur les « origines » de la partition du Sahara pour ensuite renvoyer la balle dans le camp du Conseil de sécurité. « La question d’une éventuelle partition du Sahara occidental a été évoquée au cours des consultations régulières de l’Envoyé personnel, Staffan de Mistura, avec toutes les parties concernées au Conseil de sécurité. Cette idée, fondée sur un accord entre le Maroc et la Mauritanie en 1975, a été évoquée par le président algérien de l’époque, [Abdelaziz] Bouteflika, et présentée par l’Envoyé personnel James Baker au Conseil de sécurité en 2002. L’Envoyé personnel [De Mistura] a examiné cette option avec la plus grande diligence et a conclu que le Maroc et le Front POLISARIO la rejetaient », a souligné Farhan Haq.

« M. De Mistura a noté, dans son exposé au Conseil de sécurité de la semaine dernière, que les options restantes comprenaient les documents présentés en 2007 respectivement par le Front POLISARIO et le Maroc. Il a déclaré avoir réitéré aux parties l’appel du Conseil à développer leurs positions. Dans cet esprit, son message au Conseil était que le moment est venu pour le Maroc d’expliquer et de développer sa proposition d’autonomie de 2007 », a-t-il encore souligné.

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