« Le secrétaire a réaffirmé que les États-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et soutiennent la proposition d’autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc, seule base pour une solution juste et durable au différend », a rapporté le porte-parole du Département d’État dans un communiqué. « Les États-Unis continuent de croire qu’une véritable autonomie sous souveraineté marocaine est la seule solution envisageable », signale-t-on.
M. Rubio « a réaffirmé l’appel du Président Trump aux parties pour qu’elles engagent sans délai des discussions, en utilisant la proposition d’autonomie du Maroc comme seul cadre, afin de négocier une solution mutuellement acceptable ». De la sorte, la diplomatie US torpille l’option du référendum, véritable dada pour la diplomatie algérienne et ses protégés séparatistes. Plus, M. Rubio a également assuré que son pays s’engage à faciliter les négociations pour atteindre cet objectif.
Une bonne nouvelle pour les Marocains qui intervient à la veille de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, prévue le 14 avril, consacrée à l’examen de ce dossier. Sauf que, comme d’habitude, pour la partie US, il n’y a rien pour rien. En effet, N.Bourita et M. Rubio « ont réaffirmé le solide partenariat entre les États-Unis et le Maroc pour promouvoir la paix et la sécurité, sous la direction du président Trump et du roi Mohammed VI ». Et ont discuté « de la coopération pour faire avancer les priorités communes dans la région, notamment en s’appuyant sur les accords d’Abraham, et pour élargir la coopération commerciale au bénéfice des Américains et des Marocains ». Le chef de la diplomatie US a réitéré la position claire du président Donald Trump selon laquelle « le Hamas doit libérer immédiatement tous les otages, et il a salué le leadership du Maroc dans sa contribution à un avenir meilleur pour les Israéliens, les Palestiniens et tous les peuples de la région ». Un sujet que les deux responsables avaient déjà abordé lors de leur échange téléphonique du 27 janvier.
Pour rappel, le Maroc a déjà appelé à la libération de tous les prisonniers palestiniens et israéliens. N. Bourita n’aura pas évoqué, à cette occasion, la guerre génocidaire menée par l’armée sioniste contre les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, ni appelé à l’ouverture des points de passage pour l’aide destinée à la population gazaouie en proie à la faim et à la soif, comme le revendiquent les masses marocaines qui, par ailleurs, dénoncent la normalisation avec Israël. Le chef de la diplomatie marocaine n’aura certainement pas manqué d’avoir visualisé la marche populaire de soutien à la Palestine organisée dimanche à Rabat. Les services américains qui restent à l’affût n’auraient certainement pas tardé à remonter l’information à Washington en temps et en heure…
