C’est dans ce panorama qu’il faudra placer la rencontre entre le ministre algérien des Affaires étrangères a reçu son « homologue » du Polisario, vendredi 27 septembre à New York. « Ils ont échangé leurs points de vues sur un certain nombre de questions d’intérêt commun en Afrique et au niveau international », indique l’agence de presse du Front. La diplomatie algérienne s’est limitée, dans sa communication, à annoncer la rencontre.
Cette réunion intervient sept semaines après les entretiens du 11août à Alger, entre Ahmed Attaf et Mohamed Sidati, « consacrés à l’examen et à la discussion des évolutions sur la question de la décolonisation au Sahara occidental, à la lumière du rapport récemment présenté par le secrétaire général des Nations unies, ainsi que les perspectives des futurs efforts diplomatiques à cet égard, que ce soit au niveau du Conseil de sécurité ou au niveau de l’Assemblée générale de l’ONU », avait souligné le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué. Une rencontre qui fait suite à celle déjà tenue en juillet en marge de la dernière session du Conseil exécutif de l’Union africaine, organisée au Ghana.
Pour rappel, depuis New-York, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président mauritanien, n’a pas manqué de doucher les partisans du Polisario qui condamnent les déclarations faites par le chef d’Etat autour de la question du Sahara dans son discours à la tribune de l’AG de l’ONU. « Nous réaffirmons notre position constante à l’égard du conflit du Sahara occidental. Nous soutenons les efforts des Nations unies et toutes les résolutions du Conseil de sécurité y afférentes pour parvenir à un règlement durable et accepté par tous », a déclaré le chef d’Etat mauritanien.
M. El Ghazouani, qui assure la présidence tournante de l’Union africaine, n’a pas mentionné une quelconque volonté de l’organisation continentale de participer au processus du règlement de la question du Sahara.
A signaler que les relations qu’entretient Nouakchott avec les séparatistes est au plus bas. Même si l’actuel Président avait convié, sous l’insistance de l’Algérie, Brahim Ghali, leader du Polisario, à son investiture à la présidence de la république, mais sans lui accorder d’audience. Plus, les Mauritaniens n’ont pas honoré l’invitation à la conférence organisée par le Polisario le 10 septembre à Genève sous le thème : « De l’occupation et l’autodétermination : une comparaison entre le Sahara occidental et la Palestine ».