Oubi Bachir. B. a jeté l’éponge. « Suite à une demande exprimée, il y a des mois, j’ai présenté ma démission par écrit au secrétaire général du Polisario du poste de ‘’chargé de l’Europe et de l’UE’’. Je l’ai remercié de m’avoir fait confiance, mais de profondes divergences avec lui sur la vision et les méthodes m’ont forcées à prendre cette décision difficile », a écrit ce cadre du Polisario sur Twitter.

Le démissionnaire affirme, dans la foulée, qu’il renonce à présenter sa candidature au secrétariat national du Front lors du 16e congrès, prévu du 13 au 17 janvier, en soulignant que « ce n’est certainement pas mon intention ».

Ce départ survient deux semaines, après la 46e édition de la «Conférence européenne de solidarité et de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO)», dont l’organisation a été confiée à B. Oubi Bachir. La réunion, tenue les 2 et 3 décembre à Berlin, a été marquée par de nombreuses défections de parties réputée être très proches du Polisario. Si l’ONG britannique Western Sahara Resource Watch (WSRW) a boudé cette rencontre, c’est à cause de profonds désaccords avec B. Oubi Bachir. Des groupes parlementaires de la gauche et des écologistes allemands, soutiens traditionnels du Polisario, ont aussi boycotté ladite conférence.

Critiques à Nouakchott

A signaler aussi que la direction du Polisario a convié des partis mauritaniens à prendre part à son prochain congrès. Des invitations ont été adressées à Mohamed Ould Mouloud de l’Union des forces du progrès (UFP, gauche), et à l’islamiste Mohamed Mahmoud Ould Sidi du Rassemblement national de la réforme sociale (TAWASOL, selon son acronyme en arabe). Des voix se sont élevées pour appeler au boycott de l’événement, arguant des violations des droits de l’Homme commises par le mouvement séparatiste contre des ressortissants mauritaniens. «Accepteriez-vous de vous asseoir aux côtés de Sidi Ahmed Al-Batal et Bachir Mustapha Sayed et d’autres qui se sont amusés à tuer des Mauritaniens, à danser sur leurs cadavres et à les mutiler ?», écrit Mohamed Salem Ould Haidallah, un des rescapés des prisons du Polisario, dans une lettre destinée aux invités du congrès du Polisario.

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