M.Y. Beissat qui dirigeait la représentation du Front en Afrique du Sud depuis novembre 2020 monte ainsi en grade. Mais l’information n’occulte en rien le fait que le passage éphémère de M. Sidati à la tête de la diplomatie des séparatistes exprime en creux les divergences entre responsables du Front. La mise à l’écart de M. Sidati apporte un autre éclairage sur ses absences remarquées lors des récents déplacements de B. Ghali à l’étranger, notamment en Uruguay et en Namibie. Même s’il a été désigné représentant du Front au Royaume-Uni et en Irlande du Nord.
Après le décès de Mohamed Abdelaziz en juin 2016, M.Y. Beissat avait été pressenti pour lui succéder. Il a également été le représentant du Polisario à Washington et a dirigé le « camp de Dakhla » avant de s’établir à Pretoria.
Ce remaniement survient alors que le Front subit des revers diplomatiques, notamment en Amérique du Sud, avec la suspension de la reconnaissance de la « république arabe sahraouie démocratique (RASD) » par le Pérou, le Panama et l’Équateur. En Afrique, le mouvement séparatiste perd aussi pied. Lors du dernier sommet de l’Union africaine, en février à Addis-Abeba, la question du Sahara occidental était absente de la Déclaration finale.
Le nouveau « ministre des Affaires étrangères » a su établir des relations en Afrique australe, notamment avec l’Afrique du Sud, la Namibie, le Botswana et le Zimbabwe. Ces pays, aux côtés de l’Algérie, constituent l’ultime bastion continental du Front désormais désuni…