L’ère de la domination mondiale incontestée de Washington est révolue, face à la concurrence croissante de la Russie, de la Chine et d’autres nations, a déclaré le vice-président américain J.D. Vance le 23 mai. Dans un discours prononcé face aux diplômés de l’Académie navale d’Annapolis, dans le Maryland, J.D. Vance a déclaré que les dirigeants américains avaient présumé, après la Guerre froide, que la « primauté américaine » était assurée. « Nous ne pensions pas non plus qu’une nation étrangère puisse rivaliser avec les États-Unis d’Amérique », a-t-il déclaré. Le vice-président américain a rappelé qu’après la Guerre froide, son pays bénéficiait d’une maîtrise quasi incontestée de l’air, de la mer, de l’espace et du cyberespace.

La fin d’une ère J.D. Vance a averti que le paysage mondial avait changé. « L’ère de la domination incontestée des États-Unis est révolue. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à de graves menaces de la part de la Chine, de la Russie et d’autres nations déterminées à nous surpasser dans tous les domaines – du spectre [orbital, segment du spectre radioélectrique qui devient disponible lorsque les satellites sont placés en orbite] à l’orbite terrestre basse, en passant par nos chaînes d’approvisionnement, et même nos infrastructures de communication », a-t-il prévenu.

Après la Guerre froide, Washington a commencé à privilégier le « soft power » et l’« ingérence dans les affaires étrangères », même lorsque ces pratiques n’avaient « que peu de valeur pour les intérêts fondamentaux des États-Unis », a-t-il encore déclaré, affirmant que l’administration du président Donald Trump allait mettre fin à cette « approche de la politique étrangère vieille de plusieurs décennies ». En finir avec les « missions indéfinies » et les « conflits ouverts » Washington entend désormais mettre un terme aux « missions indéfinies » et aux « conflits ouverts », a-t-il déclaré.

D. Trump a ainsi exprimé sa volonté de contribuer à mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza et au conflit en Ukraine. Les États-Unis ont été le principal soutien militaire de l’État hébreu et de Kiev durant ces deux conflits. Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, a posé le projet du président américain de relocaliser les Palestiniens de Gaza dans les pays voisins comme condition préalable à la fin de la guerre. Le président US a déjà exprimé son ambition d’investir dans l’enclave palestinienne et de la transformer en lieu de villégiature après la fin des hostilités. L’administration américaine actuelle a également fait pression pour une résolution diplomatique du conflit ukrainien et a réduit son soutien militaire de longue date à Kiev. Par ailleurs, D. Trump a pris des mesures pour récupérer les fonds fournis à l’aide pour l’Ukraine grâce à un accord conjoint d’exploitation minière signé avec le pays, sans fournir de garanties de sécurité formelles à Kiev.

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