A 80 ans, le général dont l’incontinence défraye la chronique, a intègré, depuis lundi 18 novembre, le nouveau gouvernement en s’offrant le titre de ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chef d’État-Major de l’Armée. Le général que les Marocains connaissent très bien (il a été arrêté par les FAR avant d’être remis dans le lot aux siens sur ordre de feu Hassan II) attendait cette promotion depuis 2021.
Dans l’ordre protocolaire, le général n’est devancé que par Nadir Larbaoui, actuel Premier ministre. Le galonné rejoint de la sorte le parcours d’Ahmed Gaïd Salah, qui avait occupé les fonctions de chef de l’armée algérienne et arboré la casquette du n°2 du ministère de la Défense, de 2013 jusqu’à sa mort, le 23 décembre 2019. Les Algériens très portés sur la faune africaine dès lors qu’il est question d’évoquer le parcours des généraux grabataires s’interrogent déjà sur la longévité de S. Chengriha. Un pachyderme de plus dans le sérail ?
Lui aussi diminué, Abdelmadjid Tebboune qui n’a aucun fait d’arme à son actif garde le ministère de la Défense, fidèle en cela à une tradition instaurée par le Houari Boumediene, alias Boukharouba, au lendemain de son coup d’État du 19 juin 1965.