Il a également exprimé son accord avec le secrétaire d’État Marco Rubio, affirmant que « l’autonomie véritable sous souveraineté marocaine est la seule solution envisageable pour la question du Sahara ».
Les républicains, majoritaires dans les deux chambres du Congrès, comptent 220 représentants contre 215 démocrates à la Chambre des représentants, et 53 sénateurs contre 47 au Sénat.
Mercredi, J. Wilson a rencontré Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères. Il a déclaré sur la plateforme X que leur discussion avait porté sur « notre partenariat de longue date et notre engagement pour la paix dans la région, notamment la stabilité au Sahara face aux terroristes du Polisario ».
Mardi, les États-Unis ont réaffirmé leur reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, lors d’une rencontre à Washington entre N. Bourita et M. Rubio.
Avec l’arrivée des Républicains au pouvoir aux États-Unis, des voix s’élèvent pour renforcer le soutien au Maroc dans le conflit du Sahara occidental. Certains appellent même à mettre fin à la mission de la MINURSO et à cesser de reconnaître le Front Polisario comme le « représentant légitime » des Sahraouis.
Quelques jours après que l’American Enterprise Institute, un groupe de réflexion proche des Républicains, a recommandé l’arrêt du financement de la MINURSO, le même institut a publié un article signé par Michael Rubin. Cet ancien responsable du Département de la Défense et spécialiste du Moyen-Orient appelle à ne plus considérer le Polisario comme le représentant légitime des Sahraouis.
L’article décrit le Front séparatiste, qui revendique la création d’un État sahraoui sous le nom de « République arabe sahraouie démocratique », comme un vestige de la Guerre froide, « créé par l’Algérie et soutenu par l’Union soviétique et Cuba pour servir de proxy contre le Maroc ».
Le centre estime que « l’existence du Polisario aujourd’hui est une atteinte aux droits de l’homme », affirmant que l’Algérie soutient ce front pour deux raisons : obtenir une place à la table des négociations et détourner l’aide humanitaire destinée aux camps de réfugiés sous contrôle du Polisario.
« Pourquoi la communauté internationale devrait-elle continuer à considérer le Polisario comme le représentant légitime des Sahraouis, alors qu’il n’a jamais été élu par eux, et que le peuple sahraoui n’a jamais eu le droit de choisir ses représentants ? », s’interroge-t-on.
Le Centre propose que le mouvement Sahraouis pour la paix, bien que « encore à ses débuts », soit reconnu comme un représentant des Sahraouis, car il « possède déjà une plus grande légitimité que le Front Polisario, ayant été reconnu par l’Internationale socialiste », une organisation qui représente aujourd’hui un courant de gauche modéré.
« Le président Donald Trump n’a pas beaucoup de patience pour le gaspillage de l’aide internationale ou son utilisation pour soutenir le terrorisme au lieu de promouvoir la paix. La mission de la MINURSO est devenue un échec à un milliard de dollars, n’ayant pas réussi, en 34 ans, à accomplir ne serait-ce que la première phase de sa mission : organiser le référendum », ajoute ledit Centre.
M. Rubin estime que Donald Trump et M. Rubio devraient « exiger que le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, reconnaisse le mouvement sahraoui pour la paix et cesse de reconnaître le Front Polisario comme le représentant des Sahraouis» .
Mardi, à la suite d’une rencontre entre N. Bourita et M. Rubio, il a été réaffirmé que « les États-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et soutiennent la proposition d’autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc, seule base pour une solution juste et durable au différend ». Lisa Kenna, responsable des affaires politiques au Département d’État américain, a transmis cette position directement à l’envoyé de l’ONU, Staffan de Mistura.