Le Front a exprimé son insatisfaction quant au contenu du projet de loi organique n° 97.15 définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève. Il a dénoncé le fait que ce « texte législatif demeure imprégné d’une série de restrictions jugées sévères et ouvre la voie à la criminalisation de ce droit fondamental, tout cela sous prétexte de garantir la continuité des services ». Plus, dénonce-t-il, cette législation envisagerait la possibilité de remplacer les travailleurs en grève par d’autres, une disposition qui soulève de vives inquiétudes quant à son impact sur les droits des salariés et sur la légitimité de leurs actions revendicatives, a ajouté le FMCLGR.
Ainsi, engagement a été pris par le Front pour faire entendre sa voix contre les lois qui menacent le droit de grève et la retraite. Ses représentants ont également exprimé leur volonté de collaborer avec d’autres organisations pour harmoniser les efforts et exercer une pression significative sur le gouvernement en vue de contrer ce projet qualifié de rétrograde, de défendre les acquis sociaux et de promouvoir un véritable dialogue social qui respecte les droits des travailleurs.
Par ailleurs, le Front a clairement exprimé le refus catégorique de plusieurs dispositions contenues dans le projet de loi organique n° 97.15, en particulier ceux portant sur l’imposition de sanctions pécuniaires aux grévistes. Il a également été souligné que « le ministère de l’Intérieur fait preuve d’une réticence initiale à fournir aux syndicats les attestations de dépôt, créant ainsi un contexte où près de 90% des organisations syndicales se retrouvent dépourvues de ces documents essentiels, ce qui constitue une entrave significative à l’exercice de l’activité syndicale ».
La Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants avait voté en faveur de ce projet de loi avec 22 contre 7, lors du scrutin marathonien tenu en présence de Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion Economique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences.