La Confédération accuse le gouvernement de « ne pas honorer les engagements pris dans l’accord du 30 avril 2022 », lit-on dans son communiqué, dont la négociation préalable des lois sociales avant leur transmission au Parlement, la révision des lois relatives aux élections professionnelles, l’unification du salaire minimum entre les différents secteurs, ainsi que la prise en compte des revendications des catégories professionnelles marginalisées, telles que les ingénieurs, techniciens, et assistants administratifs et techniques.

La centrale syndicale a renouvelé à cette occasion son opposition totale au projet de loi organique sur le droit de grève, qu’elle considère comme « une tentative de restreindre ce droit constitutionnel ». Comme elle a souligné, par ailleurs, l’importance de ratifier la Convention internationale n°87 et d’abroger l’article 288 du Code pénal afin de garantir la liberté syndicale, affirmant que ces éléments sont « des priorités essentielles dans toute négociation, en plus de la garantie du droit de grève ».

Le Conseil de la CDT a réitéré son rejet catégorique du projet de loi visant à fusionner la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) avec la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), mettant en garde contre les répercussions négatives de cette mesure sur les acquis sociaux des assurés, qu’il considère comme « une nouvelle menace pour le statut de la fonction publique ». Le Conseil a dénoncé ce qu’il qualifie de « démarche unilatérale du gouvernement » dans la présentation de ce projet, sans évaluation des risques ni concertation préalable, une attitude qui, selon lui, reflète « une politique gouvernementale fidèle aux alliances entre pouvoir et capital ».

Evoquant le lourd dossier des retraites, le communiqué appelle à protéger les acquis des retraités, à revaloriser leurs pensions et à les exonérer des prélèvements fiscaux. Il insiste également sur la nécessité d’améliorer leurs conditions de vie matérielles et sociales, face à la hausse du coût de la vie.

La Confédération estime par ailleurs le projet de loi de finances 2025, qu’il « n’apporte ni réponses ni mesures concrètes pour résoudre les crises sociales ». Elle critique l’absence de réformes fiscales substantielles et accuse le projet de « poursuivre la même orientation que les lois de finances précédentes ».

Enfin, le Conseil national de la CDT appelle à l’ouverture rapide d’un dialogue sectoriel sérieux et responsable, à la résolution des conflits du travail, ainsi qu’au respect des libertés syndicales et du Code du travail. Il annonce avoir mandaté le bureau exécutif pour définir les dates du programme de mobilisation à venir, y compris la possibilité d’une grève générale en réponse à ce qu’il qualifie de « politiques gouvernementales hostiles aux travailleurs ».

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