N.Rushdi a ajouté que « les événements sur la côte syrienne ont conduit à une perte de confiance parmi les habitants de la région quant à leur capacité à rentrer chez eux ».

Plus tôt, près de deux semaines après de violents affrontements sur la côte syrienne, Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères, a appelé les autorités syriennes à « garantir la paix et la sécurité pour tous les Syriens ».

Avant sa visite à Damas, A. Baerbock a déclaré que « la violence a miné la confiance dans les nouvelles autorités syriennes », notant que « de nombreux Syriens craignent que la vie dans une future Syrie ne soit pas sûre pour tous les Syriens ». La ministre allemande a appelé le gouvernement syrien de transition à « assurer son contrôle sur les groupes armés opérant dans ses rangs ».

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a assuré que « les événements survenus sur la côte syrienne ont coûté la vie à au moins 1 500 Syriens, en majorité des Alaouites ». Cette ONG qui siège au Royaume-Uni mis en garde « contre la méthode par laquelle les victimes sont enterrées dans des fosses communes sur la côte syrienne », appréhendant que ces fosses « ne puissent devenir du matériel de propagande qui serait exploité pour promouvoir des récits qui servent des agendas politiques afin d’accuser les soi-disant restes du régime déchu d’avoir commis des crimes de guerre ». Il a accusé « les forces de sécurité, le ministère de la Défense et ses forces auxiliaires de violations des droits de l’homme notamment des exécutions sommaires, des déplacements forcés et des incendies de maisons, en l’absence de toute mesure de dissuasion légale ».

D’après d’autres sources syriennes, le nombre de morts dans les exactions menées par les groupes affiliés à Hayaat Tahrir Al-Cham (HTC) dépasserait les 10.000. L’épuration ethnique mise en avant dans ce cadre n’épargne ni les Alaouites, ni les Chrétiens, et encore moins les Druzes et les Kurdes. Un patchwork que l’ancien régime baasiste a su gérer sur près d’un demi-siècle avant les événements dramatiques de 2011 lorsque les vents du « Regime Change » ont soufflé sur la région du Machrek en faisant vaciller bien des régimes arabes. L’administration Obama avait, à l’époque, suscité « le printemps arabe » qui a hâté la chute des régimes en Tunisie, en Egypte, au Yémen, en Libye, et déstabilisé la Syrie et le Soudan…

La Turquie, parrain de l’actuel pouvoir autocratique en Syrie, assure vouloir maintenir ses troupes en Syrie et envisage de dépêcher des conseillers militaires pour l’armée syrienne. C’est ce que le ministre turc des affaires étrangères, ancien patron des services de renseignement turcs, a assuré. Une prétention qui est de nature à heurter, à terme, les desseins israéliens pour la région. Reste à savoir si Ankara et Tel-Aviv finiront par trouver un modus vivendi, l’entité sioniste ayant les yeux plus gros que le ventre, comme le laisse prévoir le processus d’annexion de zones entières du territoire syrien, sans la moindre réaction de Damas…

Comments are closed.

Exit mobile version