« Un drone israélien a mené une frappe aérienne ce matin, tirant un missile guidé contre une voiture dans la localité d’Aïta al-Chaab », proche de la frontière israélienne, a indiqué l’agence de presse officielle ANI. Le ministère de la Santé a fait état d’une personne tuée dans cette attaque. ANI a également fait état de frappes israéliennes sur des maisons préfabriquées dans les localités de Naqoura et Chihine, également proches de la frontière, sans faire de victimes. L’agence libanaise a en outre rapporté des frappes aériennes israéliennes sur Labbouné, également proche de la frontière.

Ces nouvelles frappes surviennent au lendemain de bombardements israéliens ayant tué huit personnes dans le sud du Liban, le Premier ministre libanais mettant en garde contre le risque d’une nouvelle guerre après quatre mois de trêve.

Israël a dit agir en riposte à des tirs de roquettes depuis le territoire libanais, les premiers sur le nord du pays depuis l’entrée en vigueur, le 27 novembre, d’un cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais. Ce dernier a nié toute responsabilité dans les tirs de roquettes qui n’ont pas été revendiquées, accusant « l’ennemi israélien » de chercher « des prétextes pour poursuivre ses attaques contre le Liban ».

Le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël en solidarité avec le mouvement palestinien Hamas au début de la guerre à Gaza lancée à la suite de l’attaque meurtrière du 7-Octobre.

La trêve a apporté un calme relatif au Liban après plus d’un an d’hostilités malgré les frappes qu’Israël continue de mener par intermittence sur des objectifs présentés comme liés au Hezbollah, depuis le retrait partiel des troupes israéliennes du sud du Liban le 15 février, violant ainsi les termes de l’accord de trêve que l’occupant avait réclamée.

Nabih Berry, président du Parlement libanais, a déclaré le même jour que « l’ennemi israélien a l’intention de nous attirer vers des négociations politiques en vue de normaliser la relation avec le Liban, mais nous ne sommes pas du tout disposés à le faire ».

Dans une interview au journal saoudien al-Chark al-Awsat, le leader du mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah, a rappelé qu’il « existe un accord (de cessez-le-feu avec « Israël ») qui bénéficie d’un soutien international, arabe et onusien, et nous l’appliquons à la lettre, c’est l’entité sioniste qui entrave son application et cherche à le contourner ».

N. Berry a insisté sur le fait que « le Hezbollah respecte cet accord, n’a mené aucune action depuis six mois malgré les violations israéliennes, et appuie l’action du gouvernement », soulignant que « le problème, c’est que l’ennemi israélien refuse de se retirer du Liban-Sud ».

L’accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre 2024 pour mettre fin à la guerre entre l’ennemi israélien et le Liban qui a commencé le 8 octobre 2023. Toutefois, l’entité sioniste occupe toujours cinq points au Liban-Sud, au mépris de l’accord et ses violations du territoire libanais sont quotidiennes.

Au cours de son entretien, N. Berry a rejeté la proposition de pourparlers entre une délégation libanaise formée de civils et de militaires et une délégation israélienne, afin de discuter de la libération des prisonniers libanais, du retrait de l’occupation israélienne et du règlement des litiges à la frontière libano-palestinienne, estimant que ces points devraient être tranchés par la Finul et le comité international de surveillance du cessez-le-feu, présidé par un général américain.

Par ailleurs, le journal al-Chark al-Awsat croit savoir que « l’émissaire américaine au Proche-Orient Morgan Ortagus doit arriver incessamment dans la région, en vue de mettre à exécution sa feuille de route qui portera sur la libération des prisonniers libanais, le retrait israélien et le règlement des litiges à la frontière ».

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