Au Caire, les négociations ont repris le 27 août 2023 entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan sur les modalités de remplissage et de mise en œuvre du méga-barrage de la Renaissance. Placé en Éthiopie, en amont d’une des sources principales du Nil, il inquiète fortement les pays en aval et en particulier les autorités égyptiennes.

L’Éthiopie assure qu’elle utilisera le Nil de manière équitable et raisonnable et a affirmé vouloir trouver une solution par la négociation. Dans les faits, elle a entamé le mois dernier la quatrième et dernière phase du remplissage du barrage. Une décision unilatérale, qui a provoqué la colère de l’Égypte. Le pays craint fortement pour son approvisionnement en eau potable, qui dépend à 75% de la source du Nil située en Éthiopie.

L’Égypte a demandé plusieurs fois l’arrêt du remplissage du réservoir, au moins jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé sur la régulation du débit d’eau et des modalités de fonctionnement du barrage. Chose que les autorités éthiopiennes ont toujours refusé. En réponse, Le Caire a plusieurs fois menacé de recourir à la solution militaire pour cette violation de la déclaration de principe signée en 2015 entre les deux pays.

Les négociations durent maintenant depuis douze ans et le Grand barrage de la Renaissance doit devenir la centrale hydroélectrique la plus puissante d’Afrique. En Éthiopie, ce projet colossal est une fierté nationale financée par l’argent public pour un coût total estimé à 4,2 milliards d’euros. Le barrage doit doubler la production d’électricité du pays, indispensable à son développement.

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