Sans aucune surprise et vu la situation géopolitique et économique fragile dans laquelle se trouvent plusieurs pays, causée notamment par la série de crises successives que connaît le monde entier et leur répercussion (la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, notamment), un ralentissement net et durable de l’activité va frapper durement les pays en développement.

En effet, les prévisions ont été revues à la baisse pour 95% des économies avancées et près de 70% des économies de marché émergentes et en développement. Dans ce sens la croissance des économies avancées devrait chuter de 2,5% en 2022 à 0,5% en 2023. En 2023, la croissance de la zone euro devrait être nulle, ce qui correspond à une révision à la baisse de 1,9 point de pourcentage. La Chine quant à elle devrait enregistrer une progression de 4,3% en 2023, soit 0,9 point de moins que les prévisions précédentes.

En excluant la Chine, la croissance des économies de marché émergentes et en développement devrait ralentir de 3,8% en 2022 à 2,7% en 2023, en raison d’une demande extérieure nettement plus faible conjuguée à une forte inflation, des dépréciations monétaires, un resserrement des conditions de financement et d’autres difficultés intérieures.

Pour ce qui est de la croissance de la région MENA, elle devrait également connaitre ralentissement. Elle devrait s’établir autour de 3,5 % en 2023 et 2,7% en 2024. Une baisse qui, selon l’institution s, est « principalement due à l’essoufflement du rebond dans les pays exportateurs nets de pétrole, où la croissance devrait tomber à 3,3 et 2,3% en 2023 et 2024, respectivement, contre 6,1% en 2022 ». Pendant ce temps-là, l’économie marocaine devrait renouer avec la croissance selon l’institution de Bretton Woods.  La croissance économique du Maroc devrait s’accélérer à 3,5 % en 2023, soit à un taux inférieur aux projections précédentes. Une anticipation faite par la Banque mondiale dans le cadre de sa récente publication portant sur les perspectives économiques mondiales. L’embellie devrait se maintenir jusqu’à 2024. Ainsi, l’activité économique du Royaume se hisserait à 3,7 % en 2024 traduisant un rétablissement progressif du secteur agricole ayant pâti de la sécheresse l’année dernière. S’agissant des dépenses publiques, elles devraient, selon la Banque mondiale, compenser partiellement la faiblesse de la consommation des ménages due à l’inflation élevée.

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