« Il ne fait aucun doute que Netanyahu tentera à travers ce discours de renforcer son emprise fragile et se vanter auprès de ses électeurs du prétendu soutien des États-Unis à sa politique défaillante », ont-ils écrit, rapportent les médias israéliens.

« Le Congrès a commis une terrible erreur », peut-on encore lire dans la tribune, signée par le scientifique David Harel, l’ancien chef du Mossad Tamir Pardo, la présidente du conseil public du « New Israel Fund » Talia Sasson, l’ancien Premier ministre Ehud Barak, le lauréat du prix Nobel de chimie Aaron Ciechanover et l’écrivain David Grossman. « Netanyahu ne représentera pas Israël et ses citoyens, et se verra en outre récompensé pour sa conduite scandaleuse et destructrice envers notre pays », ont-ils écrit.

« Nous venons de divers domaines de la société israélienne : science, technologie, politique, sécurité, droit et culture. Par conséquent, nous sommes bien placés pour évaluer l’impact global du gouvernement de M. Netanyahu, et comme beaucoup d’autres, nous croyons qu’il détruit Israël à un rythme alarmant… », relèvent les auteurs de cette tribune.  « Jusqu’à présent, M. Netanyahu n’a pas réussi à formuler un plan pour mettre fin à la guerre à Gaza ni obtenir la libération de dizaines d’otages. Au minimum, une invitation à s’exprimer devant le Congrès aurait dû être conditionnée à la résolution de ces deux questions, et en outre, à un appel à de nouvelles élections en Israël », ont-ils ajouté.

Les hauts responsables ont « rappelé » au Congrès la crise diplomatique qui a récemment éclaté entre le Premier ministre et l’administration Biden. Selon leurs propres termes, « l’invitation de Netanyahu est une récompense pour le mépris qu’il a envers les efforts américains visant à élaborer un plan de paix, à permettre une plus grande aide aux habitants de Gaza assiégés et à faire un meilleur travail pour sauver les civils là-bas. »

Les auteurs de la tribune affirment aussi que « par-dessus tout, de nombreux Israéliens sont convaincus que M. Netanyahu a saboté des accords proposés avec le Hamas qui auraient conduit à la libération des otages dans le but de poursuivre la guerre, et ainsi éviter l’inévitable examen de conscience politique auquel il sera confronté lorsqu’elle prendra fin. »

Rappelons que près de 38.000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, sont tombés martyrs suite aux bombardements israéliens contre Gaza, alors que le nombre des blessés courent vers les 100.000 !

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