Une séance de qualification qui se joue au millième de seconde près …
Après avoir décroché le meilleur temps des qualifications disputées samedi en Italie, devant le champion en titre Max Verstappen (Red Bull), le leader provisoire du championnat de Formule 1, l’Australien Oscar Piastri, s’est adjugé la pole position du Grand Prix d’Emilie Romagne. Sur la deuxième ligne se sont Les Britanniques George Russell (Mercedes) et Lando Norris (McLaren) qui se la partagent à des années lumières des deux Ferrari qui partiront d’une lointaine 6e ligne – le Monégasque Charles Leclerc s’est qualifié 11e, devant Lewis Hamilton, 12e. C’est un coup dur pour les monoplaces de la légendaire scuderia qui court à domicile devant leur public. Autre déception pour les tifosis, l’Italien Andrea Kimi Antonelli, né à quelques kilomètres du circuit et qui a succédé à Hamilton chez Mercedes, n’occupera qu’une modeste 13e position.
A noter que cette séance de qualification a été interrompue par deux spectaculaires accidents de Franco Colapinto qui a détruit son Alpine à la fin de la Q1 et du Japonais Yuki Tsunoda qui s’est « offert » une sortie acrobatique…Si, avec la violence des chocs, les deux bolides ont été gravement endommagés, fort heureusement les deux pilotes sont sortis indemnes. Ouf !
Une victoire synonyme d’un pas vers le titre ?
En signant la pole position, L. Norris avait en ligne de mire une 7è victoire de sa carrière. C’est d’autant plus vrai que l’étroitesse du tracé d’Imola rend périlleux tout dépassement. Et c’est pour cette raison que la qualité du départ est cruciale pour O. Piastri qui, au championnat, compte 16 points d’avance sur son équipier L. Norris. En visant une 3 e victoire de la saison, c’est une occasion en or de s’échapper vers le titre de champion du monde tant convoité.
Le verrou Verstappen
C’est le seul à contrecarrer la domination McLaren cette saison. Deuxième sur la grille de départ, il s’est montré très confiant dans les évolutions apportées à la voiture. Et c’est avec une dextérité propre à son pilotage et une volonté sans faille qu’il a su déjouer tous les pronostics. En effet malgré un départ manqué, le Néerlandais a sauté George Russell et O. Piastri avec une manœuvre pleine d’audace et un freinage tardif tout en maîtrise. Une fois en tête, il a dominé et a été plus rapide que les McLaren. Si la voiture de sécurité virtuelle lui a permis de perdre peu de temps sur son premier arrêt, l’entrée de la voiture de sécurité en piste en fin de course a ruiné son avance de 18 secondes. A l’écoute de sa voiture et en parfaite symbiose avec son team, cette nouvelle donne ne l’a nullement perturbé. Au fil des derniers tours, il n’a cessé de creuser l’écart avec son poursuivant et ami Norris. Au passage, ce dernier s’est facilement débarrassé de son coéquipier australien dont les pneus étaient à l’agonie.
Pour Verstappen que beaucoup de commentateurs enterraient déjà, tellement la domination des voitures papaye est éclatante, c’est un retour aux avants poste. En signant avec brio sa deuxième victoire de la saison, il valide les nouveautés apportées par Red Bull à Imola et qui seront cruciales dans l’arène monégasque la semaine prochaine. De son côté, Tsunoda a réalisé une belle remontée de la dernière position pour finir à la dixième place synonyme d’un point dans le championnat constructeur en tête duquel McLaren trône confortablement.
En terre papale, Ferrari refait surface
Si le samedi avait été catastrophique avec la 11e place de Leclerc et la 12e d’Hamilton en qualification, le dimanche a redonné des couleurs à la Scuderia qui en avait grand besoin. Hamilton qui a encore du mal à s’intégrer dans l’équipe, a été bien meilleur à gérer les voitures de sécurité pour terminer 4e en réalisant une fin de course canon. Avec un tour de plus, il aurait pu terminer sur le podium. Plutôt malchanceux avec les différentes interruptions, Charles Leclerc a souffert en fin de course et se classe 6e. Pour Ferrari, outre l’aura presque retrouvée dans son bastion, inespérés, les 20 points marqués sont un don du ciel même si les cloches de Maranello n’ont pas encore sonné. Mais la concurrence est loin d’être terrassée.
Nouvelle cinquième place pour Albon après l’Australie et Miami. Le pilote Williams a parfaitement géré ses gommes et les voitures de sécurité. Troisième une partie de la course, le Thaïlandais ne pouvait lutter avec Piastri mais a bataillé avec les Ferrari. S’il a pris le meilleur sur Leclerc, il n’a rien pu faire face à Hamilton. Avec 40 points, Albon est le premier pilote hors top teams (McLaren, Red Bull, Ferrari et Mercedes) au classement.
Les ratés de Mercedes
Kimi Antonelli était attendu à domicile mais le jeune italien a souffert sur ses terres. Sorti en Q2, samedi, il a abandonné au tour 46 dimanche. George Russell n’a guère brillé davantage avec une 7e place alors qu’il partait troisième. Le Britannique a disparu des radars après dix tours, englué dans le trafic. Pas un bon week-end donc pour la marque allemande.
Si les pilotes en tête ont déclaré vouloir profiter du circuit italien et de sa dolce vida. De l’autre côté des Alpes les attend une épreuve que tous espèrent remporter. Dès lors, pas de repos pour ces vingt pilotes qui vont prendre la direction de Monaco où ils sont attendus dès le week-end prochain. Oscar Piastri y arrive encore en leader du championnat du monde avec 146 points contre 133 pour Norris et 124 pour Verstappen….les écarts se resserrent et la tension monte.