Lors de sa récente rencontre à Dili avec Antonio Guterres, patron de l’ONU, B. Ghali a réitéré les demandes de son mouvement séparatiste en vue d’« élargir le mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara et mettre fin au pillage des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc », selon l’agence de presse du Front séparatiste. Et souligné, par la même occasion, que « le Sahara occidental est encore sous la responsabilité directe des Nations unies. » A. Guterres devra présenter, dans les semaines à venir, aux membres du Conseil de sécurité un rapport sur les derniers développements au Sahara.

Le secrétaire général des Nations unies n’a pas encore communiqué sur sa réunion du vendredi 30 août avec le chef du Polisario à Dili, bien qu’il ait publié sur la plateforme X des messages sur ses activités dans cette république.  La dernière rencontre entre les deux parties remonte au 11 septembre 2023 au siège de l’ONU à New York.

En parallèle, il y a lieu de rappeler que les séparatistes se préparent à organiser, le 29 et 30 novembre, la 48e édition de la « conférence européenne de solidarité et de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO) » au Portugal. Le traditionnel rendez-vous des partisans du Polisario en Europe, a quitté cette année l’Espagne pour jeter l’ancre chez son voisin de l’ouest. La ville espagnole de Tolède avait abrité la dernière édition à la quelle pas moins de 24 parlementaires algériens avaient participé. Une forte présence qui a permis à l’Algérie de promettre l’élargissement du tour de table du réseau des associations de solidarité avec le Polisario aux autres continents, en Afrique et en Amérique du sud. Une ambition exprimée à Tolède par Salah Goudjil, président du Conseil de la nation (Chambre haute du Parlement algérien), dans un discours lu en son nom.

L’édition de cette année sera organisée alors que le plan marocain d’autonomie au Sahara a marqué, durant les derniers mois, des points en Europe, comme en Finlande, Malte et en Bulgarie, cela sans parler de la France…

Le Portugal soutient l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007. Il la considère « comme une proposition de solution réaliste, sérieuse et crédible convenue dans le cadre des Nations unies ». Une position réaffirmée, le 12 mai 2023 par le gouvernement portugais lors de la tenue à Lisbonne de la 14e Réunion de haut niveau Maroc-Portugal.

Au Portugal, le Polisario compte sur le soutien des communistes et de quelques irréductibles socialistes qui n’agréent pas la position de leur formation sur la question du Sahara. Depuis les législatives anticipées du 10 mars 2024, le Portugal est dirigé par une coalition de libéraux et socialistes, conduite par Luis Montenegro, Premier ministre de centre-droit.

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