La défense russe a annoncé dimanche avoir tué des «mercenaires étrangers» lors d’une frappe dans «la localité de Staritchi et le polygone militaire de Yavoriv» dans l’ouest de l’Ukraine, près de la frontière polonaise. «En conséquence de cette frappe, jusqu’à 180 mercenaires étrangers et une importante quantité d’armes étrangères ont été éliminés», a affirmé lors d’un briefing I. Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense. «Sur les sites mentionnés, le régime de Kiev a déployé un point d’entraînement des mercenaires étrangers avant de [les] envoyer dans des zones de combat pour lutter contre les militaires russes, ainsi qu’une base de dépôt d’armes et de matériel militaire provenant de pays étrangers», a-t-il poursuivi. «L’élimination de mercenaires étrangers arrivant en Ukraine va se poursuivre», a-t-il ajouté.
Cette frappe intervient alors qu’un nouveau round de négociations entre les délégations ukrainienne et russe est prévue en ce début de semaine. Négociations qui auraient, selon Moscou, atteint un stade positif. Léonid Sloutski, président de la commission des Affaires étrangères de la Douma qui est aussi un des négociateurs dans les pourparlers avec Kiev estime que la situation progresse dans les discussions avant une visioconférence le 14 mars.
Le Kremlin a rapporté le 13 mars que les pourparlers entre Kiev et Moscou se poursuivraient le 14 mars par visio-conférence. Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, cité par TASS, a démenti que des pourparlers soient en cours, précisant que ceux-ci reprendraient le 14 mars.
Plus tôt dans la journée, un négociateur russe avait lui estimé que les pourparlers progressaient. «Si nous comparons la position des deux délégations entre le début des négociations et maintenant, alors nous constatons des progrès significatifs», a déclaré L. Sloutski, député faisant partie de la délégation russe ayant récemment rencontré des négociateurs ukrainiens en Biélorussie. «Mon attente personnelle est que ces progrès aboutissent très prochainement à une position commune entre les deux délégations et à des documents à signer», a-t-il ajouté, cité par les agences de presse russes.
Depuis le début de l’offensive militaire de Moscou le 24 février, trois tours de pourparlers ont eu lieu en Biélorussie. Ils étaient essentiellement focalisés sur la création de couloirs humanitaires pour les civils.
Le 10 mars, les ministres des Affaires étrangères russe et Sergueï Lavrov ukrainien Dmytro Kouleba sont eux sortis de discussions en Turquie sans annonce de progrès tangible, mais se sont engagés à poursuivre le dialogue. le 13 mars, Mykhaïlo Podoliak, l’un des conseillers du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a indiqué sur Twitter que Moscou avait cessé de lancer «des ultimatums» à Kiev et commencé à «écouter attentivement nos propositions». V. Zelensky avait estimé le 12 mars que Moscou avait adopté une approche «fondamentalement différente» dans ces négociations, son homologue Vladimir Poutine a lui dit le 11 mars avoir vu «des avancées positives».
« Si vous me demandez si Poutine peut utiliser des armes chimiques, je pense qu’il est capable de tout. Il a déjà perdu cette guerre politiquement, et militairement il n’est pas capable de la gagner », a jugé le président polonais Andrzej Duda dans cette interview à la BBC. La Russie avait bombardé, dimanche, une base militaire dans l’ouest de l’Ukraine, dans la région de Lviv, à moins d’une trentaine de kilomètres de la frontière avec la Pologne. À Varsovie, le président polonais s’est dit convaincu que V. Poutine est capable de tout, même utiliser des armes chimiques.
Dans une interview d’une dizaine de minutes à la BBC, il a déclaré que le monde n’avait pas connu une telle situation depuis la Deuxième Guerre mondiale. Pour lui, si la Russie utilise des armes de destruction massive, cela va changer la donne. « Bien sûr, l’Otan et ses responsables menés par les États-Unis vont devoir s’asseoir autour d’une table et réfléchir sérieusement » à leur réponse, indique le président polonais, « car la situation va devenir dangereuse, non seulement pour l’Europe, mais pour le monde entier ».
Interrogé sur les craintes des Polonais sur une potentielle invasion de la Pologne, A. Duda a dit compter sur l’Otan et il a rappelé ces mots de l’ancien président Lech Kaczynski après l’invasion de la Géorgie en 2008 : « Aujourd’hui c’est la Géorgie, demain cela pourra être l’Ukraine puis les États baltes et un jour cela pourra être la Pologne ».
Ces derniers jours, les visites de hauts responsables américains, dont la vice-présidente Kamala Harris, se sont succédé à Varsovie, pour rassurer sur le soutien des États-Unis. « La sécurité de la Pologne est aussi la sécurité de l’Otan », a tenu à rappeler A. Duda il y a quelques jours.
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