D. Medvedev a commencé la réunion en honorant la mémoire du général décédé, et a également déclaré que tout le monde savait qui est derrière cet attentat : « Aujourd’hui, notre collègue et camarade Igor Kirillov a été tué lors d’une attaque terroriste. Kirillov était un commandant militaire fidèle à son serment et à son devoir. Nous tous, présents dans cette salle, le connaissions comme un vrai professionnel et comme un homme honnête et conscient de ses responsabilités. Tout le monde comprend ce qui s’est passé et ce qu’il faut faire. Bien que l’enquête ait à peine commencé, nos ennemis se sont déjà hâtés d’afficher leur implication, mais en tout cas, les forces de l’ordre doivent identifier les assassins en Russie. Il faut également tout faire pour éliminer leurs commanditaires à Kiev. Ceux-ci sont aussi bien connus, il s’agit des cadres dirigeants militaires et politiques de l’Ukraine ».

D. Medvedev a aussi réagi à la publication du quotidien britannique The Times où l’attentat commis contre le haut gradé russe est décrit comme « acte de défense légitime »: « Comment passer à côté de cet article du Times où des bâtards qualifient l’attentat contre Igor Kirillov et son assistant d’ »acte de légitime défense ». Si l’on suit cette logique, 1. tous les responsables des pays de l’OTAN qui ont pris des décisions pour aider militairement l’Ukraine bandériste sont partie prenante à la guerre hybride ou réelle contre la Russie. Ils sont tellement nombreux qu’on ne peut tous les citer. Ça n’en vaut pas la peine de toute façon. Donc toutes ces personnes peuvent, voire doivent se considérer comme des cibles militaires aux yeux non seulement de l’État russe, mais encore aux yeux de tous les patriotes de Russie». L’ancien président de la Russie a également ajouté que ceux qui ont écrit l’article et l’ont publié sont également coupables : «2. Les personnes citées en première page comme exécutants de crimes contre la Russie ont toujours des complices. Et à partir d’aujourd’hui, eux aussi sont des cibles militaires légitimes. Les immondes chacals du Times, qui se sont « courageusement » planqués derrière un éditorial, peuvent eux aussi être inclus dans le lot. Pour faire bonne mesure, on peut y mettre toute la direction de la rédaction. Est-ce logique ? Complètement. Donc, « be careful ». Car à Londres, il se passe beaucoup de choses ».

Dmitri Poliansky, représentant permanent adjoint de la Fédération de Russie auprès de l’ONU, a déclaré que la Russie s’efforcerait de garantir que les terroristes soient punis. « Nous ne manquerons pas de soulever la question de l’attentat terroriste contre Igor Kirillov lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies que nous avons convoquée pour le 20 décembre sur les livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine et leurs conséquences sur les perspectives d’un règlement pacifique de la crise ukrainienne. Les responsables de ce crime doivent recevoir le châtiment qu’ils méritent et faire face à une condamnation sans équivoque de l’ensemble de la communauté internationale », a-t-il soutenu.

Sergueï Sitnikov, dirigeant de la région de Kostroma, au nord-est de Moscou, a déclaré que le général assssiné savait qu’il était une cible. « Il y a quelque temps, il m’a dit qu’il avait déjà été prévenu que la chasse à son encontre avait commencé. Il ne fait aucun doute que cela est dû au fait que, sous sa direction, des informations sur des laboratoires biologiques secrets, notamment en Ukraine, ont été découvertes », a-t-il révélé. Le général I. Kirillov a été tué dans la matinée du 17 décembre lors d’une explosion provoquée par l’activation d’une bombe fixée à une trottinette électrique garée à l’entrée d’un immeuble. La puissance de l’engin explosif était l’équivalent d’environ 1 kilogramme de TNT. Son assistant a également été mortellement blessé, et tous deux sont décédés sur place avant l’arrivée d’une ambulance. I. Kirillov dénonçait régulièrement l’emploi d’armes chimiques par l’armée ukrainienne et la préparation d’une « bombe sale » par Kiev. Le comité d’enquête a qualifié d’acte terroriste le meurtre des deux militaires.

L’auteur de l’attentat a été arrêté. Il s’agit d’un citoyen ouzbek de 29 ans, a annoncé le Centre de relations publiques du Service fédéral de sécurité de Russie (FSB). Le suspect a affirmé avoir été recruté par les services spéciaux ukrainiens. « Je suis venu à Moscou sur les instructions des services secrets ukrainiens. Je suis arrivé, puis j’ai acheté une trottinette, et quelques mois plus tard, les composants pour une bombe sont arrivés. Je les ai reçus, puis la bombe a été préparée et placée près de l’immeuble du général. Quand il est sorti de l’immeuble, j’ai appuyé sur le bouton. Pourquoi j’ai fait ça ? On m’a offert 100 000 dollars et un passeport européen », a-t-il précisé.

Pour Michael Maloof, ancien chef analyste des politiques de sécurité au bureau du secrétaire américain à la Défense, l’assassinat du général russe est lié à ses révélations sur les recherches biologiques américano-ukrainiennes.

L’attaque à l’explosif est sans aucun doute un acte terroriste, a déclaré mardi à Sputnik cet ancien conseiller au Pentagone. « Ils ont mis la bombe dans une trottinette électrique qu’ils ont garée devant son appartement, puis l’ont fait exploser. C’est du terrorisme », a-t-il insisté.

Le fait que l’attaque ait eu lieu à Moscou et que ses auteurs savaient où résidait lé général montre qu’elle a été bien préparée et coordonnée. Cela soulève des questions sur l’implication possible d’agents ukrainiens ou d’individus russes travaillant pour le compte de l’Ukraine, selon lui.

Les révélations d’I. Kirillov « ont permis de montrer dans quelle mesure l’Ukraine était impliquée dans ces recherches illégales menées par les États-Unis », a expliqué l’analyste. Lequel assure savoir que « c’était un sujet très sensible parce que Victoria Nuland a déclaré l’an dernier qu’il ne serait pas bon si la Russie prenait le contrôle de certains sites en raison de ce qu’ils contiennent », a-t-il ajouté.

« Que font les États-Unis f dans ces laboratoires de recherche qu’elle ne voulait pas que cela soit révélé lorsqu’elle faisait partie de l’administration Biden? », s’est demandé M. Maloof. « Igor Kirillov est celui qui a démontré que des recherches chimiques et biologiques étaient en cours dans ces laboratoires », ajoute-t-il.

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