L’avocat franco-espagnol a quitté la maison d’arrêt de Rebeuss, emmené par des agents de la Sûreté urbaine de Dakar. Selon des informations transmises par ses avocats, il devait être entendu par la police dimanche, avant de retourner en prison. J. Branco était sous le coup d’un mandat d’arrêt international, le procureur de la République l’accusant de « crimes et délits » en lien avec les troubles survenus, début juin, au Sénégal. Déguisé en pêcheur, il se trouvait dans une embarcation à la frontière maritime de Rosso-Mauritanie, lorsqu’il a été arrêté vendredi.
Un de ses conseillers, par ailleurs avocat de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, a précisé que J. Branco était en réalité poursuivi pour « attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles et actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves. »
Depuis son incarcération, l’avocat français refuse de manger, reste pieds nus et refuse d’être assisté par un avocat. Il dénonce un « enlèvement et une séquestration ».
Dans un tweet, la bâtonnière des avocats de Paris dénonce une arrestation illégale et demande aux autorités de relâcher l’avocat qui ne devrait pas être inquiété pour avoir exercé son métier.
