Le premier tir a été revendiqué au matin par le général Yahia Saree, porte-parole des forces armées de Sanaa. Il a affirmé que la force balistique a visé « la base aérienne Ramat David, située à l’est de la région de Haïfa, dans le nord de la Palestine occupée, à l’aide d’un missile balistique hypersonique Palestine 2 ». Selon lui, « le missile a atteint sa cible avec succès et les systèmes d’interception n’ont pas réussi à l’intercepter ». Les « opérations de soutien se poursuivront jusqu’à ce que l’agression contre Gaza cesse et que le siège soit levé », a déclaré Y. Saree, selon le communiqué publié vendredi.
Dans sa version des faits, l’armée d’occupation israélienne assure que ce missile a été intercepté « avant qu’il ne pénètre dans l’espace israélien ».
Plus tard dans la journée, vers 13h35, (10h35 GMT), l’armée israélienne a fait état d’un deuxième missile en provenance du Yémen.
Les sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs zones du pays et « un intercepteur a été tiré en direction du [deuxième] missile et les résultats de cette interception sont en cours d’examen », a indiqué l’armée d’occupation une trentaine de minutes plus tard, selon l’AFP. Son interception a provoqué un incendie causé par les éclats du missile intercepteur dans la localité de Tamra au nord, ont rapporté des médias israéliens.
Depuis le 18 mars, date à laquelle l’armée d’occupation israélienne a repris son offensive contre la bande de Gaza, les forces armées de Sanaa ont lancé quelque 25 missiles balistiques et plusieurs drones sur des positions israéliennes. Selon les médias israéliens, près de la moitié des missiles ont déclenché des sirènes dans le pays et ont été abattus, tandis que les autres ont manqué leur cible.
En soutien à Israël, les Etats-Unis, mènent depuis janvier 2024 des frappes contre les régions yéménites pour les contraindre à cesser leurs tirs. La campagne s’est intensifiée après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier. Fin avril, le Pentagone a indiqué avoir frappé plus de 1.000 cibles au Yémen depuis mi-mars, en déclarant avoir tué « des combattants et des dirigeants houthis ». Dans la journée de vendredi, le ciblage du port pétrolier Ras Aissa a été fait par les chasseurs-bombardiers américains et britanniques. A Londres, la participation de l’armée dans les opérations contre le Yémen n’en finit pas de faire des vagues.
A rappeler que l’armée yéménite a revendiqué, mercredi 30 avril, une série d’opérations militaires contre le porte-avions américain USS Carl Vinson en mer d’Oman, ainsi que deux sites militaires israéliens à Jaffa et Ashkelon dans les territoires occupés.
Ces frappes de drones s’inscrivent dans le cadre d’une réponse à l’agression américaine contre le Yémen et à la guerre génocidaire israélienne à l’encontre de la bande de Gaza.
Dans un communiqué, le porte-parole des forces armées yéménites a déclaré que l’unité de drones a mené une opération militaire ciblant le porte-avions américain l’USS Carl Vinson et les navires de guerre qui l’accompagnaient en mer d’Oman avec un certain nombre de drones. Cette nouvelle opération intervient 24 heures après une attaque contre le porte-avions américain USS Harry S. Truman en mer Rouge, qui a contraint le navire à se replier vers le canal de Suez. Lors de cette opération, les forces yéménites ont également abattu un avion de chasse F-18, repoussant ainsi une attaque aérienne de l’ennemi contre le pays.
Par ailleurs, le Yémen a également revendiqué une double opération militaire dans les territoires occupés, ciblant des positions stratégiques des forces israéliennes à Jaffa et Ashkelon, via trois drones Jaffa.
Ces opérations s’inscrivent dans un contexte de tensions accrues dans la région. Depuis la mi-mars 2025, les États-Unis ont intensifié leurs frappes aériennes sur le Yémen, prétendant vouloir dissuader les attaques du pays contre leurs navires en mer Rouge. Le Yémen a imposé un blocus maritime aux navires liés à Israël en mer Rouge pour empêcher la livraison d’équipements militaires, soulignant à plusieurs reprises que tous les autres navires sont libres de circuler dans la région.
Le Yémen a promis de poursuivre ses opérations jusqu’à ce que l’agression américaine prenne fin et que le blocus de Gaza soit levé.
Par ailleurs, les avions de chasse américains avaient mené, jeudi matin, plusieurs frappes contre les provinces de Saada et Hodeïda, au Yémen, a-t-on appris d’une source sécuritaire. Trois frappes ont visé la région de Kataf, dans la province de Saada, tandis qu’une autre a touché le district d’al-Houk, dans la province de Hodeïda sur la côte occidentale du Yémen, causant des dégâts matériels aux civils, ajoute la même source.
D’après la chaîne d’information yéménite Al-Masirah, les avions de guerre américains ont déjà bombardé mercredi le district d’al-Sayl, dans la province d’al-Jawf, dans le nord du Yémen.
Depuis le 15 mars 2025, les États-Unis et le Royaume-Uni mènent des frappes aériennes contre le Yémen en soutien au régime sioniste, ciblant des zones résidentielles et des infrastructures civiles.
Le lundi 28 avril, les États-Unis ont mené d’intenses frappes aériennes sur Sanaa, tuant au moins 12 personnes et blessant quatre autres. Dans un communiqué, le ministère yéménite de la Santé a déclaré que 12 citoyens yéménites, dont des enfants, avaient été tués et quatre autres blessés dans l’attaque américaine qui avait visé des maisons dans la région de Thaqban, à Sanaa. Plus tôt dans la journée, les avions de chasse américains ont bombardé l’un des centres de détention destinés aux migrants africains dans le gouvernorat de Saada, faisant 68 morts et 47 blessés.