Le 31 janvier 2012, des manifestants défilaient à Dakar pour protester contre la 3e candidature du président Abdoulaye Wade. Mamadou Mbodj participait aux rassemblements. Onze ans plus tard, il coordonne la plateforme baptisée « Jàmm a Gën 3e mandat », « la paix vaut mieux qu’un 3e mandat ». « L’histoire se répète », dit-il.

« Il s’agit d’un remake qui gêne. Ce serait un recul démocratique grave, que de revenir encore en 2023 répéter ce qu’il s’est passé en 2011-2012. Chaque fois qu’il y a eu une candidature à un 3e mandat, il y a eu des morts, Sénégal, Guinée, partout. Nous ne voulons pas de ce remake. »

Le collectif met en garde contre un « risque de chaos » dans le pays, et la fin de « l’exception sénégalaise » dans la région. Mais plusieurs voix accusent la société civile d’en faire trop, d’exagérer les tensions. Critiques rejetées par Senghane Senghor de la RADDHO (la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme).

Pétition, rencontres avec les partis politiques et les autorités religieuses : la plateforme « Jàmm a Gën 3e mandat» a lancé son plan d’action.

Par ailleurs le président Macky Sall a été reçu mardi par son homologue français Emmanuel Macron à Paris. Selon la présidence à Dakar, les deux chefs d’État ont « passé en revue l’agenda bilatéral dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de coopération entre le Sénégal et la France ». Ils ont également évoqué le « soutien réaffirmé » de Paris a la candidature africaine pour un siège de membre permanent au G20.

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