Carlos Flores Juberías, député Vox, formation d’extrême droite, a appelé le gouvernement de coalition de gauche « à procéder à l’expulsion immédiate des individus qui entrent en Espagne de manière irrégulière et ceux qui commettent des délits ainsi que la suppression des aides aux organisations de coopération et de développement qui encouragent à l’immigration clandestine ».
J.M. Albares a rétorqué en saluant la « coopération du Maroc avec les forces de sécurité espagnoles qui protègent la frontière de Sebta et Melilla (…) Grâce à la collaboration du Maroc, des milliers de personnes sont empêchées d’entrer irrégulièrement en Espagne ». Le ministre a demandé à Vox « de reconnaître le travail réalisé par les forces de sécurité marocaines », ajoute la même source.
Une réponse qui ne semble pas avoir épanché la soif du député de Vox ? Ce dernier s’est interrogé sur « le prix de cette collaboration » des autorités marocaines « à défendre la frontière de nos deux lieux de souveraineté en Afrique ». Comme il a tenu à relever que « le Maroc utilise l’immigration comme une arme de pression. Quand les choses vont mal, le robinet s’ouvre et les immigrés atteignent la clôture. Quand les choses se passent bien, le robinet se ferme et les immigrés sont tabassés par la police marocaine avant d’atteindre la clôture ».
Le Centre d’investigations sociologiques (CIS-public) a publié le même jour un sondage qui souligne que l’immigration irrégulière reste la première préoccupation des Espagnols, avec 30,4% des opinions exprimées, contre 11,2% lors de sondage effectué par le même organisme en juin dernier.