Parmi les arrêtés figuraient le responsable du mouvement de résistance Jihad Islamique, cheikh Khodor Adnan et l’ex-détenu dans les prisons israéliennes Maher al-Akhras. Cette dérive répressive a été condamnée par les différentes factions palestiniennes.
Tariq Salmi, porte-parole médiatique du Jihad islamique, a accusé l’AP de « persister à attaquer les libertés publiques et à compromettre les symboles nationaux ». Le mouvement Hamas a condamné « une politique honteuse de l’AP, qui équivaut à un péché national, et une insulte à la longue marche de la lutte palestinienne ». Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a lui aussi condamné ces arrestations tout en appelant à la libération immédiate des militants. « L’attaque délibérée de nombreux icones nationaux et des prisonniers libérés constitue une insulte à la cause nationale et accumule les transgressions qui violent la coutume nationale ».
L’Autorité palestinienne a justifié ces arrestations, en arguant que
«les rassemblements ont eu lieu sans aucune autorisation et autorisation officielles», soulignant que 24 personnes ont été arrêtées et déférées au ministère public pour prendre les mesures légales conformément aux dispositions de l’article 12 de la loi sur les réunions publiques de 1998.
Cette campagne d’arrestations a été lancée par Ramallah quelque temps après la bataille Épée al-Qods qui a opposé Israël aux factions palestiniennes en mai dernier. L’Autorité palestinienne avait été violement fustigée par les manifestants palestiniens qui lui reprochaient sa capitulation et son renoncement aux droits du peuple palestinien.
Le plus virulent était le militant connu sur les réseaux sociaux N. Banate tué pendant son arrestation quelque temps après cette bataille, le 24 juillet dernier, lorsque les éléments des services de sécurité palestiniens ont perquisitionné sa maison.
Dans la nuit du samedi 21 août, l’épouse du prisonnier libéré, M. Al-Akhras, a révélé que son mari recevait des menaces qu’il sera le prochain Nizar Banate. Elle a révélé qu’il avait été torturé et a tenu pour entièrement responsable de sa vie Mahmoud Abbas, chef de l’AP. Quelques heures après sa déclaration, dimanche, l’AP a libéré son mari ainsi que 6 autres palestiniens, dont le professeur Imad al-Barghouthi et le militant Ibrahim Abou Hajlat.
M. Al-Akhras a affirmé avoir été arrêté par des membres de sécurité palestiniens en tenue civile qui l’ont molesté, et l’un d’entre eux l’a immobilisé en mettant ses genoux sur sa tête. Ce qui lui a fait perdre conscience. « Les services de sécurité exercent un rôle qui est en dehors de celui de protéger les Palestiniens. Ils exécutent des agendas qui nous sont hostiles », a-t-il accusé.
Dans la nuit du dimanche 22 août, les services de sécurité palestiniens ont arrêté le grand poète palestinien Zakariya Mohamad à Ramallah.

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