L’armée d’occupation a dit l’avoir intercepté. La chaine israélienne 14 a indiqué qu’il a été intercepté au-dessus de l’Arabie saoudite mais Canal 12 a assuré qu’il a survolé « les territoires israéliens » avant d’être abattu. Les médias israéliens ont fait état de 13 blessés parmi les Israéliens pendant leur course vers les abris fortifiés de Tel Aviv où les sirènes d’alerte ont retenti, semant la panique. Le site d’information Walla a rapporté que près de deux millions d’Israéliens ont fui vers les abris.

Dans l’aéroport de Ben Gourion, des activités et des vols  ont été suspendus. Un avion en provenance de Londres a été contraint de ne pas atterrir sur l’aérodrome et de changer son trajet.

L’attaque yéménite est la deuxième du genre depuis la reprise des frappes israéliennes meurtrières contre la bande de Gaza qui ont fait plus de 700 martyrs palestiniens cette semaine, dont 70 depuis l’aube de ce jeudi. Dans la première attaque mardi soir, les forces de Sanaa avaient revendiqué un tir de missile Palestine sur la base aérienne Nevatim.  Mardi dernier, ces dernières se sont engagées à élargir le périmètre de leurs attaques et à les intensifier si l’offensive israélienne contre la bande de Gaza se poursuit.

Dans son communiqué télévisé, Y. Saree a rappelé que les forces yéménites attaquent régulièrement le porte-avions américain USS Harry Truman et plusieurs navires de guerre en mer Rouge, via des missiles balistiques, des tirs de drones et de missiles ailés, depuis que les Etats-Unis, principal soutien d’Israël, ont lancé des raids contre le Yémen pour dissuader les forces de Sanaa de leur soutien au peuple palestinien. « L’ennemi américain ne parviendra pas à empêcher le Yémen de cibler l’ennemi israélien en réponse à ses massacres contre nos frères à Gaza. L’intensification des raids aériens et le lancement de nouveaux raids ne dissuaderont pas le Yémen et les Yéménites de remplir leur devoir religieux et moral envers le peuple palestinien opprimé », a assuré le haut gradé yéménite.

Choix US controversé

L’Atlantic Council a estimé que « l’administration Trump risque de répéter les erreurs du passé au Yémen, en limitant sa stratégie à une option militaire rapide », rappelant « la guerre mondiale contre le terrorisme après les attentats du 11 septembre, ignorant ainsi l’importance d’élaborer un plan durable pour résoudre la crise yéménite. En négligeant la complexité du conflit, les États-Unis ne parviennent pas à mettre en œuvre une stratégie à long terme qui protège leurs intérêts au Yémen et dans la région dans son ensemble ». Le think tank américain a noté que « la solution militaire américaine ne mettra pas fin aux conflits nombreux et complexes, mais les approfondira plutôt et contribuera au flux continu d’armes, à l’intervention étrangère, à la fragmentation, à la faiblesse de la gouvernance et à une situation humanitaire catastrophique ».

Et d’expliquer que « le manque de compréhension du conflit yéménite de la part des États-Unis et des pays occidentaux a exacerbé la crise, voire l’échec à empêcher le déclenchement de la guerre est en grande partie dû au manque d’attention et d’efforts politiques dirigés vers le Yémen, même dans les circonstances les plus désespérées, ce qui affaiblit les actions américaines vitales dans la région ».

L’Atlantic Council a indiqué que « même si les lignes de front sont gelées, selon diverses évaluations, cette impasse contribue à la division officieuse du Yémen, avec Ansarullah contrôlant le nord et les forces séparatistes contrôlant le sud ». Il a relevé que « cette division ne mettra pas fin au conflit, mais pourrait conduire à une nouvelle vague de combats. Alors que l’envoyé de l’ONU au Yémen, Hans Grundberg, a souligné la nécessité de trouver des solutions acceptables par toutes les parties par le dialogue, les États-Unis ne participent pas activement à un tel effort ».

Pete Hegseth, secrétaire américain à la Défense, a expliqué que « ses préoccupations concernant le conflit yéménite se limitent à contrer les menaces qui pèsent sur les intérêts de Washington dans la région ». Il a affirmé qu’au niveau américain, « nous ne nous soucions pas de ce qui se passe dans la guerre civile yéménite ».

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